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HISTOIRE

qui ne parle évidemment pas, dans Les services secrets israéliens ont tenté

son autobiographie, de sa surprenante d ’ infiltrer le milieu allemand du Caire. Ils

collaboration avec l ’ Etat hébreu, ne relè- ne manquent pas d ’ a gents nés et édu-
ve «pas une seule fois le mot Israël, ni qués dans les pays germaniques et capa-

même le mot juif. De fait, en travaillant bles de se faire passer pour d ’

avec le Mossad, Skorzeny cherchait sans
authentiques allemands, mais les experts
doute une assurance-vie, moyen de ne
en armes spéciales sont méfiants. Une
pas être abattu par les Israéliens qui, à l ’
partie de leurs collègues ont été capturés,
époque du procès Eichmann, n ’
en 1945, par l ’ Armée rouge : on n ’ a
hésitaient pas à tuer les anciens criminels
jamais plus entendu parler d ’ eux, mais
nazis. Mais le côté aventurier de ce barou-
on se doute qu ’ ils ont dû collaborer aux
deur a pu aussi l'inciter à rejoindre les

rangs du Mossad. Un aventurier qui, en programmes équivalents de l ’ Union so-
1943, avait libéré Benito Mussolini, assi- viétique, quelque part en Sibérie. D ’

gné à résidence dans un nid d ’ aigle du autres, notamment le plus célèbre, Wern-

massif des Abbruzes, à la tête d ’ un com- her von Braun, travaillent pour les Améri-

mando arrivé sur place en planeurs. L'an- cains, tandis qu ’ Eugen Sänger et Wolf-

née suivante, il avait dirigé, pendant l'of- gang Pilz ont été recrutés par les Français
fensive allemande des Ardennes fin 1944- pour leur propre programme balistique.

début 1945, l ’ opération Greif dont l ’

objectif était d ’ infiltrer de faux GI ’ s

américains à l ’ arrière des troupes alliées

pour y semer la pagaille et assassiner le
général en chef Eisenhower. L ’ idée de

collaborer avec des espions, même s ’ ils

étaient juifs, a dû agir comme un aimant

pour Otto Skorzeny qui avait reçu des

mains d ’ Hitler la Croix de fer, la plus
haute distinction allemande.