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LE MOYEN ÂGE








         La régente maintient en place les conseil-             donner en mariage sa fille et unique héritière

         lers expérimentés de Philippe Auguste et de            Jeanne de Toulouse au frère du jeune
         Louis VIII  (frère Guérin, chancelier de               roi, Alphonse de Poitiers.  Avec le concours


         France, et Barthélemy de Roye, chambrier               de son conseiller italien Romain Frangipani,
         de France ) et fait appel aux membres des              la régente brise la révolte de Philippe Hure-


         familles seigneuriales d'Île-de-France de-             pel, fils de Philippe Auguste et d ’ Agnès de
         puis longtemps attachées à la dynastie ca-             Méran, auquel se joignent les barons hostiles

         pétienne  (Gautier Cornu, archevêque de                à ce que la régence soit exercée par une

         Sens et remarquable ministre ; Mathieu de              femme  (surtout étrangère )  : le comte de

         Montmorency, connétable de France et ha-               Champagne, Thibaud IV et surtout

         bile homme de guerre) .  Elle bénéficie en             le baillistre de Bretagne, Pierre de Dreux,

         outre des conseils d ’ un Italien, Romain              dit Mauclerc. Ébauchée à l'automne 1226,

         Frangipani, cardinal de Saint-Ange et légat            marquée par d ’ inquiétantes abstentions au

         du pape. Depuis 1209, la situation en pays             sacre de Louis IX le 29 novembre, une pre-

         cathare est préoccupante, tout comme l ’               mière coalition féodale échoue dès le prin-

         attitude du comte Raimond VII de Toulou-               temps 1227.  Mais elle se reconstitue pres-

         se.Par le traité de Paris du 11 avril 1229,            que aussitôt. Mis en échec par les Parisiens,

         qui met un terme définitif à la croisade des           qui prennent sous leur protection le jeune roi,

         albigeois, la régente impose au comte de               vaincus dans le Perche en janvier 1229, pri-

         Toulouse d ’ accepter l’ a nnexion au do-              vés de l ’ appui du comte de Toulouse en

         maine royal des sénéchaussées de Nîmes-                avril 1229, les révoltés reprennent les armes

         Beaucaire et de Béziers-Carcassonne, et de             en 1230 avec l ’ appui du roi d'Angleter-

                                                                re Henri III, qui est accueilli à Saint-Malo le

                                                                3 mai par Pierre Mauclerc. La soumission de

                                                                Philippe Hurepel en septembre, le retour ou-

                                                                tre-Manche du Plantagenêt en octobre met-

                                                                tent fin à la révolte avant que la paix avec l ’

                                                                Angleterre et la Bretagne ne soit consolidée,

                                                                par les trêves de juillet 1231, qui laissent
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