Page 134 - mon materiel vintage
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suivante. On parle de haut-parleur de Rice-Kellogg pour désigner cette première réalisation.
La paternité est toutefois contestée, des travaux similaires ayant eu lieu dans les principaux
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pays développés dont la France .
Les haut-parleurs utilisent toujours le même principe de base et ont pris assez rapidement leur
forme définitive mais les évolutions n'en sont pas moins très importantes : matériaux utilisés,
conception et test à l'aide de systèmes informatiques font que les performances ont connu des
progrès considérables, y compris sur les modèles de grande diffusion.
Longtemps, l'utilisation des haut-parleurs s'est effectuée par simple montage sur un baffle
plan ou un coffret ouvert à l'arrière (baffle replié) mais une étape importante a été franchie en
1954 par l'Américain Edgar Villchur (en) qui a monté un haut-parleur à suspension souple
dans un coffret clos de taille réduite : c'est la technique dite de la « suspension acoustique ».
Commercialisé par Acoustic Research (AR), le modèle AR 3 a connu un grand succès
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pendant de nombreuses années .
L'idée d'exploiter l'émission arrière du haut-parleur semble remonter à la fin des années 1920
et le premier brevet déposé en ce sens est dû à Albert L. Thuras (et non à A.C. Thuras comme
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on peut lire assez souvent) en 1932 . Ce principe général deviendra la charge connue sous le
nom de « bass-reflex ». Ce sont les travaux des chercheurs Neville Thiele (en) en 1961 et
Richard H. Small (en) en 1973 qui marqueront une avancée déterminante dans la modélisation
permettant l'exploitation efficace de ce type de charge. À tel point que les paramètres
électromécaniques des haut-parleurs sont désormais associés à leur nom sous la dénomination
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de « paramètres de Thiele et Small » (en) ou « paramètres T/S » .
Les premières chaînes Hi-Fi, permettant à l'époque d'écouter des disques microsillons,
apparaissent dans les années 1950 ; et la première enceinte active multi-amplifiée a été
réalisée par le Français Cabasse en 1958.
Pour la construction de l'enceinte proprement dite, si le bois reste largement utilisé, le
plastique l'est de plus en plus. Outre ses qualités propres, il permet de réaliser des formes
complexes, mieux adaptées à un bon rendu acoustique qu'un parallélépipède, ce qui était
impossible à un prix raisonnable avec les matériaux traditionnels