Page 38 - Livre 5 Mme Isabelle A
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Mon père est soudain un peu bizarre, il ne tient pas sur ses skis et n'apprécie pas que je ricane lorsqu’il tombe contrairement à tantôt. Je lui lance un peu de neige pour le taquiner, cela ne fait qu'empirer son humeur. Soudain, il me poursuit, sûrement car il est fâché. Je me dis qu’il va se calmer, car il va vite ; il va avoir du vent dans le visage, me dis-je, et cela fait du bien à tout le monde. Soudain, il me rattrape avec le même air de tueur. Je ne le reconnais pas et je ne l'ai jamais vu autant fâché, alors je me dis qu'aller dans les chaises est la meilleure option, car il va me laisser tranquille, mais il réussit à arrêter le remonte pente. Alors, il me rejoint dans mon télésiège... il me dit qu’il s’excuse mais je ne lui fais pas confiance.
Plus tard, il lève la barrière de sécurité et détache les bottes à fixation. Il prend ses skis et me les met dans le cou. On dirait qu’il veut m’étrangler alors, je le pousse du télésiège. C’est la catastrophe mais je n’ai pas le choix, je suis en danger. Il tombe tête première dans la neige molle de la piste de parc à neige. Une fois en haut, je me dépêche d’aller sur la piste. Rendu enfin sur celle-ci, je cherche bien. Soudain, je vois une grosse trace en haut des télésièges. Sur la neige, je suis les traces de skis qui sont proches de cette mystérieuse trace. Elles mènent au chalet principal. Il est presque vide. Une employée m'adresse la parole: «Cherches-tu quelque chose?» me demande la jeune dame. Elle a de beaux cheveux blonds qui dépassent de sa tuque rose.
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