Page 57 - Livre 16 Mme Annie
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tombe, ainsi que mon papa. Je lui demande s'il va bien et s'il peut se relever. Mon paternel ne répond pas et ne bouge plus. Je commence à devenir anxieuse et à manquer d’air. J'appelle « au secours », mais, bien sûr, personne ne m’entend. Puis d’un mouvement brusque, Stéphane se relève.
Je soupire de soulagement. J’ai eu très peur. Après quelques minutes, nous recommençons à marcher.
Durant notre chemin du retour, une idée de génie traverse mon esprit. « Pourquoi ne pas appeler maman? », dis-je tout excitée. Mon aïeul, surpris, se retourne d’un coup sec vers moi, puis me dit que c’est une bonne idée. Je sors mon téléphone de ma poche et appelle ma mère. Toutefois, tranquillement, tout devient blanc et aveuglant. Bizarrement, au loin, j'entends des voix qui crient mon nom.
J’ouvre les yeux et regarde autour de moi dans le siège avant. Je vois ma mère, elle me regarde puis annonce: « As-tu bien dormi? » Je regarde à côté d'elle, sans rien dire, et mon père me dit à son tour: « Tu as dormi tout le long du trajet. J’espère qu’il était bien ton rêve ». Avec un sourire confus, je dis: « Oui, j’ai fait un drôle de rêve ». Nous sortons de la voiture et, en me dirigeant vers la maison, j'aperçois que papa a de la difficulté à marcher, mais aussi qu’il y a beaucoup de gazon et quelques petites branches accrochées sur son chandail.
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