Page 6 - MGENGironde-bulletin-mars-2021
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  La vaccination
à l’EHPAD MGEN d’Arès
  Sébastien ALLES, directeur de la struc- ture, nous explique que la campagne a débuté le 2 février, pour la première injection puis 21 jours plus tard, le 23 pour la seconde.
Il précise également que le mardi 16 mars doit avoir lieu une nouvelle session de vac- cination, pour ceux qui avaient eu leur pre- mière injection le 23 février.
En effet, si cette vaccination était bien propo- sée à chaque résident et chaque membre du personnel de l’EHPAD elle n’était, bien sûr, pas obligatoire. Chacun était libre d’accepter ou de refuser de se faire vacciner.
Afin de répondre aux inquiétudes de cha- cun, il a été important de créer des temps d’échanges avec les résidents et les person- nels, de manière individuelle et collective.
En effet, parmi les résidents, tous n’étaient pas du même avis. Si certains déclarent :
«J’étais convaincu dès le départ du dispo- sitif, car la vaccination c’est ce qui a permis d’éradiquer des maladies terribles, pour moi, c’était une évidence.» Ou encore «mon docteur m’a dit que je devais me faire vacci- ner. Comme j’ai confiance en lui, je n’ai pas hésité.»; d’autres étaient plus hésitants : «je pensais qu’il n’y avait pas eu le temps suffisant concernant les expérimentations sur ces vaccins afin d’être sereine, et si je garde mes convictions, pour les autres, j’ai accepté, afin que l’on soit protégés collec- tivement.», d’autres encore trouvaient que les difficultés de logistique étaient trop com-
plexes pour être bien suivies et rendaient la vaccination impossible à mettre en place.
Afin d’expliquer le dispositif qui allait être mis en place pour gérer cette campagne de vac- cination au sein de l’EHPAD, mais aussi pour répondre à toutes les questions et lever les angoisses, l’établissement a donc organisé une grande réunion durant laquelle tout le monde a pu s’exprimer sur le vaccin et éga- lement sur les risques liés à la Covid. En ef- fet, beaucoup de résidents étaient choqués par les images de personnes intubées et ne souhaitaient pas courir ce risque, il s’agissait aussi de libérer la parole.
Le docteur HOLLE, médecin coordinateur de l’EHPAD d’Arès, a pu apporter les ré- ponses médicales au vu des connaissances actuelles sur la Covid et les vaccins ainsi que préciser la procédure qui serait mise en place lors de ces journées de vaccination. Cette réunion, ainsi que les échanges entre résidents, entre résidents et personnels, entre personnels de l’EHPAD, ont amené plus de 90 % des personnes à choisir d’être vaccinées. (Résidents et personnels.) Une belle preuve de confiance partagée!
D’après les résidents, «Les personnes sont venues avec beaucoup de soulagement.» et «les journées se sont bien déroulées.»
Avant d’être vaccinée, chaque personne a eu un entretien avec son médecin traitant, conformément au protocole établi.
Depuis, les résidents déclarent : «Nous sommes des privilégiés, nous avons l’esprit libre.» Et certains assouplissements ont pu
Depuis plusieurs semaines, la campagne de vaccination a débuté, en commençant par les EHPAD.
A l’EHPAD MGEN d’Arès, les résidents et les équipes se sont également vu proposer le vaccin contre la Covid-19.
être apportés. Bien sûr, ce n’est pas encore le retour à la vie d’avant, mais cette campagne a rassuré et donné de l’espoir. Le direc- teur de l’EHPAD espère que les contraintes pourront être allégées, petit à petit, afin de continuer à protéger la structure qui n’a pas connu de cas de Covid en son sein depuis le début de la crise sanitaire. Cependant, comme pour le reste de la population, les gestes barrière vont certainement rester en place encore plusieurs mois.
Les contraintes imposées sont encore lourdes pour les résidents qui espèrent que les visites pourront être prochainement possibles les week-ends et que le couvre- feu pourra être levé afin de permettre aux familles de venir les visiter plus facilement.
Finalement, cette campagne de vaccination a permis d’apporter une protection collec- tive, un soulagement et un espoir pour les mois à venir dans cette période compliquée, même si chacun souhaite pouvoir retrouver «la possibilité de sortir pour se promener et faire des achats seuls, surtout lorsque les enfants sont loin», «retrouver des habitudes de vie.» ou «voir la maison de son fils pour découvrir son nouveau lieu de vie.»
Comme les résidents et les personnels de cet établissement, espérons que, grâce à la protection collective que doit nous appor- ter la vaccination, nous pourrons retrouver prochainement un environnement moins contraignant.
Marc BUISSON, Délégué départemental MGEN 33
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