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YEUX
index qu'on lui présente, on note des retards, des hésitations de côté,
des rattrapages brusques des mouvements des globes oculaires.
Un électrorétinogramme, qui mesure l'activité électrique de la rétine
lorsqu'un signal lumineux lui est envoyé, permet de constater que
les cellules réceptrices de la lumière fonctionnent plus lentement
chez les consommateurs réguliers de cannabis, comparé à celles
d'un non-fumeur, avec un retard du temps de réponse, de l'ordre de
10 millisecondes.
Le THC crée un certain degré de dilatation de la pupille (mydriase),
mais plus encore un retard relatif à la contraction de la pupille
(myosis) lors de l'illumination de l'œil. La dilatation pupillaire
qu'il produit (mydriase), induit une photophobie. Il perturbe
la convergence avec, pour corollaire, une tendance à la vision
double (diplopie). Il modifie l'évaluation des distances, perturbe
l'accommodation et, partant, la netteté de l'image.
Il diminue la pression de l'humeur aqueuse (spécialement quand
elle est trop élevée, i.e. dans le glaucome). On pourrait imaginer
des collyres qui en comportent, pour une action seulement locale
chez le glaucomateux. Mais, dans cette indication, la thérapeutique
dispose d'au moins six autres classes de médicaments, dont certains
sont manifestement plus actifs à cet égard que le THC. On assiste,
sous son influence, à des oscillations saccadées (involontaires) des
globes oculaires (nystagmus) qui perturbent la fixation. Il peut
induire une chute de la paupière supérieure (ptosis), donnant un
regard endormi et peu expressif, assez caractéristique.
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