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écrit  La  Bôle,  d'un  mot  désignant,  dans  les  pays  vannetais  et  guérandais,  un  pré  salé,  un  lais
            immergé lors des marées de vives eaux, et c'est ce terme qui, par un changement orthographique,
            sera donné à la baie du Pouliguen, devenant ainsi la baie de La Baule.
                                                   e
                  Dans  la  première  moitié  du  XIX   siècle,  des  artistes
            fréquentèrent déjà cette région que l'isolement avait préservé
            des bouleversements du monde moderne ; Balzac y séjourna
            en juin 1830 et il la décrivit dans son roman Béatrix (1839),
            Musset  et Flaubert y vinrent et Corot, installé à Guérande ,
            peignit  le  bourg  de  Batz  vers  1840.  Une  vie  mondaine
            s'instaura au Croisic et, aux curistes, s'ajoutèrent, de plus en
            plus  nombreux,  ceux  qui  vinrent  par  divertissement.  Peu  à
            peu,  près  des  bourgs,  puis  parallèlement  aux  plages
            stabilisées, des villas émergèrent ; ensuite à partir de 1879,   Camille Corot - Fontaine au bourg de
            date  de  la  prolongation  de  la  ligne  de  chemin  de  fer,  les   Batz - vers 1840 - 38,5 X 55 cm. -
            capitaux  parisiens  impulsèrent  un  nouveau  souffle  à  la           Musée du Louvre
            construction.


             Les Vasselon en presqu'île guérandaise      Un  peintre,  aujourd'hui  méconnu,  nous  laissa  des
                                                       témoignages de la presqu’île guérandaise au tournant du
                                                     siècle ; Claude-Marie, dit Marius Vasselon (1841-1924)
            naquit dans une famille d'artisans et d'artistes des régions de Saint-Etienne et de Marseille ; élève de
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            Bonnat, il reçut une formation académique et comme bon nombre de peintres de cette époque, il
            aborda tous les genres : le portrait, le nu, la nature morte, le paysage, les scènes de genre et les
            sujets allégoriques, mythologiques et décoratifs. En 1890, il devint membre des artistes français et
                                                                        exposa  régulièrement  au  salon,
                                                                        souvent de pudiques nus féminins.
                                                                        Il  épousa  en  1882  Hortense  Dury
                                                                        (1860-1924),    peintre  de  fleurs  de
                                                                        talent.
                                                                          Le couple vécu et travailla au pied
                                                                        de  la  butte  Montmartre,  dans  un
                                                                        atelier qui existe toujours et dont on
                                                                        peut  voir  encore  la  verrière  donnant
                                                                        sur  la  rue  Bochart  de  Saron  ;  il  eut
                                                                        trois  filles      :    Gabrielle  (1883),
                                                                        Jeanne  (1887)  et  Marthe  (1890)  qui
                                                                        s'exercèrent  très  tôt  au  dessin  ,
                                                                        peignirent également et exposèrent au
                                                                        salon jusqu'en 1914.
                                                                          Les Vasselon vinrent à La Baule sur
                                                                        les  conseils  d'un  médecin  qui  y
                    Hortense Dury-Vasselon - Roses et chardons bleus - 1902 -
                                 Collection particulière                vantait les bienfaits thérapeutiques de
                                                                        l'eau de mer et du climat. Après avoir
                                                                        loué  une  maison  pendant  quelques
            années, ils firent construire une villa, Ker Marthe, dont Marius dessina les plans. Ils y restèrent
            longuement, parfois de la Pentecôte à la Toussaint, travaillant dans leur atelier du premier étage
            dont la vue donnait sur la plage.
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