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EDITORIAL



                                SINE PULCHRIS NIHIL SUMUS
                                           Sans la beauté nous ne sommes rien                    Epaminondas Chiriacopol
                                                                                                         Rédacteur en chef



                Avant tout, j’exprime ma reconnaissance et mes remerciements à tous ceux qui par
              leur participation et soutien ont permis la naissance et le lancement avec succès de
              Lux in Nocte, nouvelle revue numérique d’art et de philosophie dans l’univers très
              riche des publications culturelles. Les appréciations positives n’ont pas manqué et les
              300  vues  pour  le  premier  numéro  justifient  la  poursuite  de  cette  démarche  avec
              l’objectif d’améliorer la présentation et enrichir les contenus afin de soutenir la beauté
              en tant que moyen d’accomplissement de l’être. Ce deuxième numéro, sorti au début
              du printemps, évoque quelques aspects liés à Pâques et continue de montrer des voies
              accessibles à l’épanouissement artistique de tous et de chacun, à travers l’histoire et les

              créations et les exemples personnels. Epoque favorable de

                                      Printemps, de renaissance et d’espoir !

                 J’aurais tant voulu que ces mots puissent être prononcés et ressentis encore par
              Arnaud  Beltrame  dont  le  sacrifice  situe  la  beauté  de  son  geste  irréversible,  dans

       3      l’univers de l’absolu généré par la fusion de l’héroïsme, de la mort et de l’humanisme.
              Un drame qui nous rappelle les Anciens grecs, cofondateurs de notre civilisation et
              experts incontestés dans l’Art, qui ont toujours associé jusqu’à la confusion dans un

              esthétisme à valeur morale le beau et le bien : kalokagatas.
                 J’écris cet éditorial le dimanche des Rameaux et les effluves des crimes annoncés
              m’envahissent en hérissant mon derme qui au XXI siècle refuse d’accepter en silence
              et  avec  fatalisme  le  sang  des  Agneaux  versé  aux  quatre  coins  du  monde,  et  plus
              insupportable encore, dans notre communauté, cette grande famille : la NATION.
                 Hommes et femmes de ce pays, aussi accaparés que nous soyons par la culture et la
              philosophie, devons-nous nous extraire du monde et l’abandonner à la bête qu’aucun
              équarrissage n’a détruit et qui, phœnix maudit, apporte toujours malheur, haine et
              vengeance ?
                 La France a et aura toujours ses héros, mais pourquoi toujours mourir ?
                 Quel vent d’oubli a enlevé les flammes de nos cierges dans les églises, chassé le
              temps  des  Lumières  dans  les  écoles  permettant  aujourd’hui  à  quelques  sauvages
              déguisés en « hommes de foi » de tuer et de rendre ainsi inacceptable leur religion ?
              Quelle maladie ronge notre civilisation et fait tomber ses bras armés au point de ne
              plus pouvoir assurer la sécurité des biens et des personnes ?

                 Peut-être que le corps lumineux du Christ ressuscité pourra nous éclairer et que la
              spiritualisation de notre matière à travers la recherche de la beauté pourra offrir à nos
              âmes quiétude et convivialité sur terre et dans l’éternité.
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