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aristocratique et humaniste, en l'octroi d'un moment de salubrité et de détente, loin des fumerolles
charbonneuses des grandes villes où sévissaient la tuberculose et la disparité sociale.
Le littoral, recherché pour sa beauté et la pureté de son air marin, attira de nouveaux arrivants
et de vastes étendues, à portée des grandes villes, se métamorphosèrent sous l'emprise de la
spéculation immobilière.
Les paysans, spoliés de leurs ancestrales terres communales, d'hostiles et révoltés qu'ils furent
dans un premier temps, trouvèrent plusieurs décennies et une ou deux générations plus tard, un
débouché pour vendre leurs récoltes et le produit de leur pêche ; des artisans émergèrent et des
artistes, venus d'ailleurs, peignirent ce nouvel univers. Leurs tableaux furent prisés par les estivants
désireux d'avoir, de retour dans leurs appartements, une image matérialisant le souvenir d'un
moment d'insouciance et de liberté vécu au bord de la mer.
Constable peignit à Brighton, Boudin sortit de l'indigence en réalisant d’habiles scènes où
figurèrent des groupes d'hommes et de femmes conversant sur la plage, les impressionnistes
fixèrent la lumière de la côte normande, alors que de grands écrivains la décrivirent .

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Eugène Boudin - L’heure du bain à Trouville - Huile sur toile - 1864 - 41 X 65 cm. Collection particulière

Les liaisons se firent par diligence, puis l'afflux d'estivants nécessita la construction de
chemins de fer qui amplifièrent ce mouvement plus qu'ils ne l'initièrent.
Une nouvelle économie se développa et d'instructif qu’il fut encore au XVIIIe siècle, le
tourisme se transforma radicalement au cours du XIXe siècle pour devenir l’industrie des loisirs que
nous connaissons encore aujourd’hui.
À proximité de chaque grande ville se développèrent ainsi des lieux de villégiature ; la
bourgeoisie nantaise investit, à l’embouchure de la Loire, près de Guérande, des centaines
d'hectares de dunes mouvantes qui furent stabilisées par la plantation de pins maritimes, arbre dont
la souplesse est particulièrement adapté aux tempêtes. Le littoral, formé de flèches de sable reliant
d'anciennes îles granitiques, y constitue une presqu'île, entre mer et marais, de Saint-Nazaire au
Croisic. Sur une carte du Premier Empire, près de l'emplacement du bourg de Pornichet, on trouve