Page 38 - Revue 6 Preuve_Neat
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Les sept dernières paroles du Christ en croix




               Œuvre (1785) de Joseph Haydn (1732-1809), interprétée par


                                           le Quatuor Arnaga


               Texte biblique (en italique) :  Traduction œcuménique de la Bible

               Texte méditations écrits et lus par : André Dupleix





                                                      Ouverture


                Lui qui est de condition divine n'a pas revendiqué le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il
               s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes,
               reconnu comme un homme. Il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort et à
               la mort sur une croix. (Ph 2,6-8)


               La croix sur laquelle va expirer Jésus, le galiléen, le prophète de Nazareth, n'est pas
               le lieu de la destruction, mais un paradoxal signe de vie et de vie éternelle. Signe du
               plus grand don,  du don absolu de soi.

               Saint Paul dira que la croix est Parole de Dieu. Elle est manifestation de Dieu. La
               Révélation culmine dans le scandale de cette heure où le prophète déchiré meurt au
               milieu des condamnés, aussi tragique qu'eux, tant il est vrai qu'il n'y a pas deux
               façons de mourir.

               Et pourtant cet homme crucifié est bien, à cet instant, Dieu lui-même au creux de la
               nuit, au creux de la nuit avec l'homme. Dieu, au sommet de son Amour donné,  dans
               le Fils écartelé par l'infinie distance et la peur de l'échec.




                                         Musique : Joseph Haydn > Ouverture

















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