Page 10 - AFJET CDV 23
P. 10
itinéraires
Il était une fois...
Le parfum
À l’origine, des parfums
pour les dieux dans la liturgie...
Ce sont dans les cérémonies religieuses que grecs et romains utilisaient aromates et parfums, les répandaient sur les statues des dieux, ils en embaumés les morts et déposaient les flacons de parfums sur les tombes.
L’usage de la parfumerie remonte à l’Antiquité.
Elle était plutôt réser vée au culte des divinités. Les matières premières étaient utilisées brutes sous forme de fleurs, de plantes aromatiques ou de résines. Les rites consistaient alors à brûler des essences aromatiques. D’ailleurs, le mot « parfum » provient du latin « per fumum » qui signifie littéralement « par la fumée ».
Les Égyptiens et les Grecs considéraient que le parfum servait à exalter la beauté et la puissance. Les Égyptiens sont connus pour avoir très tôt maîtrisé les compositions odorantes utilisées pour des fumigations, onguents, huiles parfumées et embaumements. Démunie de matières premières, l’Égypte importe ses produits.
10 afjet - Carnet de Voyage n°23 - Hiver 2023 association française des journalistes et écrivains de tourisme
... et pour le culte du corps
Les usages du parfum vont se développer dans la vie quotidienne pour guérir, séduire et parfumer l’habitat.
Les Grecs multiplient les usages profanes du parfum à des fins médicinales et d’hygiène corporelle.
Aux bains comme au stade, le culte du corps et de la beauté est très présent, le parfum connaît donc un essor considérable.
Les artisans grecs adaptent flacons et récipients à leur contenu. La valeur du flacon est celle de la préparation, les vases de céramique sont destinés au « bas de gamme » de l’époque, les fioles en faïence au luxe.
Sous l’influence grecque, la République romaine découvre de nouveaux parfums.Au IIe siècle avant J-C.,les conquêtes de l’Empire encouragent le commerce et l’arrivée des épices, de l’encens et des produits d’Arabie, d’Afrique et d’Inde. Sous la domination de Jules César, le culte du corps, dont le parfum devient un accessoire indispensable, atteint son apogée.
Dans cette société polythéiste, on va jusqu’à associer à chaque divinité un parfum. Si Rome en démocratise l’usage, sans pourtant innover en termes de créativité, elle révolutionne le transport et le commerce ; plus léger, le verre coulé ou moulé est imperméable aux odeurs et détrône ainsi les contenants en terre.