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itinéraires
Se ressourcer
à la pointe Saint-Mathieu
C’est sous un soleil d’hiver qu’il faut découvrir ce balcon sur la mer d’Iroise, le goulet de Brest, la presqu’île de Crozon et, au large, les îles Molène (l’île « chauve ») et d’Ouessant. Saint-Mathieu, c’est avant tout un phare qui s’élève à 58 mètres.
Un nom, « phare », qui vient de « Pharos », cette île égyptienne sur laquelle se dressait une tour de 135 mètres trois siècles avant notre ère.
Dès 1250, à la pointe Saint-Mathieu, des moines allument un feu en haut d’une tour afin de guider les navires.
La tour deviendra phare en granit en 1835, à une époque de forte croissance du trafic maritime.
Gardé jusqu’en 2006, il passe en télécontrôle depuis le phare du Créac’h de l’île d’Ouessant.
À partir de l’ancien logement des gardiens du rez-de- chaussée, 163 marches vous mènent jusqu’au sommet pour une vue exceptionnelle et un grand bol d’air iodé. De là-haut, le guide vous contera l’histoire de ce bout de Finistère sauvage et envoûtant, avant de vous déclamer, chose peu banale, vous en conviendrez, quelques vers de Jules Michelet face à la mer d’Iroise.
Visible de nuit jusqu’à 55 kms à la ronde, c’est justement aux aurores qu’il faut s’aventurer sur le GR 34 qui passe à ses pieds et, depuis le parc naturel marin d’Iroise, s’émerveiller des premières lueurs rougeoyantes sur la presqu’île de Crozon. Un GR 34 qui relie, sur 2 000 kms, le Mont Saint-Michel à Saint-Nazaire, et qui, depuis Saint- Mathieu, mènera les plus courageux jusqu’à Compostelle.
Situé sur la commune de Plougonvelin, la paisible pointe Saint-Mathieu est néanmoins prisée de ses quelques 200 000 visiteurs annuels. Outre la visite du phare, le site abrite le mémorial national des marins « morts pour la France », stèle de 17 mètres et deux musées : un présentant l’histoire du lieu, où se dressent la chapelle
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afjet - Carnet de Voyage n°22 - Automne 2023 association française des journalistes et écrivains de tourisme