Page 25 - Bordeaux Euratlantique
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Il faut éviter des résidences fermées et repliées sur elles-mêmes.
Les parcs, plantations, promenades proposés par le projet sont pour les habitants l’occasion de donner une vraie place à la nature en ville. C’est offrir dans une ville dont on craint la densité, une respiration aux sols, aux bâtiments avec les toitures terrasses, et donc aux habitants. Comme élément du paysage, la nature doit être accessible à tous, proposer des espaces de sociabilité en aménageant des jardins publics, en créant des parcours, en ouvrant des perspectives. C’est aussi un moyen efficace de lutter contre les pollutions et les bruits de la ville.
L’énergie, un bien public
Dans la ville, la limitation des consommations d’énergie dans les transports, dans les loge- ments et le développement des énergies renouvelables sont des signes lisibles pour l’environnement. Selon les participants, ils nous obligeront à faire évoluer nos pratiques quotidiennes (chauffage, climatisation, dé- placements...) mais correspondent à des investissements collectifs qui doivent être soutenus par chacun.
Plusieurs points de vigilance sont soulignés dans les débats. D’abord, il faut intégrer au départ l’énergie produite pour fabriquer les matériaux et les bâtiments et, le cas échéant, les démolir. « Il faut éviter de faire venir les matériaux de très loin et penser que le bois est plus économe en énergie que le béton ». Il faut ensuite diversifier les énergies « pour faire du quartier une vitrine de la diversité énergétique ». « Ceci pose la question
du choix des toitures végétales qui sont difficilement compatibles avec les panneaux photovoltaïques ».
Autre préoccupation « les quartiers existants ne doivent pas être laissés à l’écart, ils méritent eux aussi une meilleure isolation c’est-à-dire des charges moins lourdes ». Ils pourraient profiter des réseaux de chauffage des nouveaux quartiers. Il faut enfin veiller aux conditions de réalisation « c’est bien d’avoir des objectifs ambitieux encore faut-il être capable de les atteindre après le chantier », et aux conditions d’utilisation « il faut être bien dans son logement l’hiver mais aussi l’été, qui sera de plus en plus chaud ».
Vous avez dit Charte du développement durable ?
Les habitants concertés sont
très soucieux des objectifs
de développement durable. Des questions multiples ont commencé à être
évoquées. Elles concernent le projet mais aussi dès à présent la possibilité
de création d’espaces provisoires, de continuités piétonnes ; et demain la gestion des chantiers,
la limitation de leurs nuisances... L’Etablissement Public d’Aménagement lancera dès 2012 un travail sur ce sujet. Il sera finalisé dans une charte de développement durable qui rassemblera les objectifs de l’opération Bordeaux Saint- Jean Belcier et de l’ensemble de l’OIN.
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Les apports de la concertation
Le projet a beaucoup évolué dans sa proposition paysagère.
Le parc des marées conçu comme espace naturel fonctionnant avec la Garonne a été remplacé
par un jardin où l’eau reste présente aux travers de canaux, fontaines, jeux d’eau, mais où les usages, appropriations diverses des habitants et usagers sont plébiscités.
Cette partie majeure du VIP qui propose un parc
de 5 hectares s’aménage en partie le long des bords
de Garonne grâce à la déviation du boulevard des Frères Moga, le long de la façade urbaine. Un espace sportif, de détente,
de promenade sera ainsi aménagé le long du fleuve.


































































































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