Page 5 - Présentation Salon Montrouge : Perdu
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nous nous adapterons à l’espace mis à notre disposition. Le Salon de Montrouge offrant le plus souvent une salle par artiste, nous projetterons le projet artistique dans une salle sombre, œuvre après œuvre. S’il nous est donné la possibilité d’exposer dans un lieu plus grand, chaque œuvre fera l’objet d’un tirage papier et le projet sera montré dans sa globalité, permettant une vue d’ensemble aux visiteurs. Chaque œuvre correspond à une page du LIVRE présenté en parallèle. Ce livre n’est pas un catalogue mais une œuvre à part entière tirée seulement à quelques exemplaires. Le titre de chaque œuvre fait référence aux pages du livre : « Page perdue 4 », « Page perdue 9 ». Si chaque « Page » est une œuvre en elle-même, elle s’insère dans le projet global intitulé « PERDU ».
Sur chaque œuvre de la série, le texte n’est pas fait pour être lu, il fait partie de l’image. Le texte original, intitulé « DES VENTRES MORTS », sera distribué à l’entrée et découpé en suivant les pages perdues. Il sera aussi lu et pourra aussi être écouté dans des casques mis à disposition dans le lieu d’exposition.
Sur chaque page du livre comme dans chaque œuvre, le texte apparaît de façon ténue, il est à peine visible. Il devient une image en tension avec la photographie qui en occupe la place centrale. Les mots s’ancrent dans les images ou ne font au contraire
qu’effleurer les photographies de visages qui cherchent à comprendre, de regards hagards ou de bords de mer comme seule perspective d’un autre horizon porteur d’espoir.
Certaines pages perdues ne s’insèrent pas dans le livre, telles les œuvres « Page perdue 3 bis » ou « Page perdue 10 bis ». Comme les feuilles d’un journal abandonné qui s’envolent dans la ville après une catastrophe, elles pourront faire l’objet d’un accrochage dans les rues de Montrouge, sur les murs ou à même le sol, pour être piétinées par les passants. Plus éphémères, elles disparaîtront à la fin de l’exposition.
LES PHOTOGRAPHIES N’ILLUSTRENT PAS LE TEXTE ET VICE VERSA. ELLES MONTRENT UN MONDE EN TENSION, DANS UN PRÉSENT FRAGILE ET ABÎMÉ QUE LE TEXTE QUI LES ACCOMPAGNE ÉBRANLE ET ÉCLAIRE D’UN JOUR NOUVEAU.
Une attention particulière sera portée à l’accrochage qui devra restituer ces sentiments de fin d’un monde qui nous habitent et qui se mêlent à la joie de vivre des instants heureux mais fugaces.
Dossier de candidature    5 SALON DE MONTROUGE


































































































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