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3.3 - La commission de concertation et de cohésion du dispositif réactif

                             départemental de psychiatrie infanto-juvénile de la Haute Garonne

               Le RAP 31, de sa position de tiers et de son observation, a ces dernières années régulièrement témoigné
               de l’efficience et du bien-fondé des dispositifs sanitaires réactifs pour adolescents. En 2016, l’ARS a permis
               aux trois secteurs de psychiatrie infanto-juvénile de mettre en place ou de renforcer sur leur territoire
               respectif une consultation réactive pour adolescents et une équipe mobile en s’inspirant des modèles
               existants.

               Dans un souci de démocratie sanitaire, et afin que ces nouveaux dispositifs puissent se développer et
               évoluer de façon harmonieuse, équitable et concertée sur les trois secteurs, il a été décidé de réunir au
               sein d’une commission de concertation et de cohésion, le responsable médical de chaque secteur, les
               responsables des unités, les représentants de la direction de chaque établissement et de l’encadrement
               soignant de chaque secteur. L’animation de cette commission a été confiée au RAP 31 et la clinique
               Marigny,  partenaire  incontournable  de  la  pédopsychiatrie  de  notre  département,  est  un  « invité
               permanent ». Le service des urgences psychiatriques adultes est aussi régulièrement invité et l’ARS est
               présente. Cette année, le CeRCA, nouveau service de régulation, orientation mais aussi avec la possibilité
               d’un accueil en consultation de crise, a rejoint la commission. Il s’agit là de la deuxième étape du dispositif
               réactif départemental pour adolescents en crise, avant la troisième étape qui consistera en la création de
               lits de crise. Cette évaluation continue du dispositif montre, que ce soit du côté des urgences adultes ou
               du  côté  des  urgences  à  l’hôpital  des  enfants,  l’existence  des  Consult’ados  a  fluidifié  les  parcours  et
               diminué le temps de séjour dans le service concerné (cela a bien sûr réduit considérablement le nombre
               de consultations post urgences à l’Hôpital des Enfants désormais limitées au moins de 12 ans du fait de la
               réactivité encore limitée des CMP et CMPP).


                         3.4 - Le « refus scolaire anxieux »

               A la demande de la clinique Marigny, nous avons constitué un groupe de travail sur les parcours de soins
               pour les phobies scolaires ; la Maison des Adolescents y est présente. L’état des lieux a permis de mettre
               en évidence qu’il s’agit d’un problème majeur présent sur tout le territoire où cette question clinique est
               à la fois transversale et très actuelle puisque le nombre ne diminue pas, bien au contraire. Il semble bien
               qu’elle pose problème puisqu’on a l’intention d’aller vite avec beaucoup de moyens très coordonnés. Or,
               de fait, les déscolarisations peuvent durer et, par ailleurs, il est constaté des « lâchages » du suivi libéral.
               On sait pourtant que plus la déscolarisation s’installe, associée à une désocialisation, plus les troubles sont
               difficiles à traiter.
               Du côté de la Maison des Adolescents, où cette « porte d’entrée » est fréquente, on ressent la pression
               des parents pour obtenir un certificat médical permettant l’accès au CNED. Il y a de plus en plus de jeunes
               décrocheurs (11 ans).
               Du côté des urgences de l’Hôpital des Enfants, on a affaire à des situations critiques avec geste suicidaire
               ou attaque de panique.
               L’expérience la plus structurée concerne les plus de 16 ans avec le dispositif DALY organisée autour de
               l’hôpital de jour (15 à 25 ans) à la clinique Marigny.
               Le constat est fait que ce dispositif est une étape intéressante qui a permis d’avancer beaucoup sur cette
               problématique en structurant la prise en charge. Cependant, le sentiment existe que les choses se jouent
               aux premières années de collège.
               La question est donc posée du côté de la clinique Marigny de ce qu’il est possible de proposer aux plus
               jeunes, en l’absence d’hôpital de jour dédié à cet âge. Actuellement, les hospitalisations séquentielles qui
               sont proposées sont insatisfaisantes.
               Progressivement, les deux hôpitaux de jour réactif sont saturés, le délai d’entrée est autour de 8 semaines
               ce qui est trop long. Par ailleurs, la durée de prise en charge proposée apparaît trop courte pour éviter les
               décrochages tardifs. Il semble que les Consultados sont beaucoup saisies pour ce type de problème.
               Cependant, là encore, la durée de prise en charge est courte et ne paraît pas adaptée (aller régulièrement

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