Page 26 - Le Mot De Jean-Noël
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L’expérience d’Elie




               Nous connaissons ce passage du Premier Livre des Rois (chapitre 19, verset 12),
               où la présence divine nous est racontée, telle qu'elle apparaît au prophète Elie,
               dans un texte qui frappe par sa beauté. C’est un de ces moments sacrés de la

               Bible. La présence divine est décrite par l'expression « le murmure d'une brise
               légère » ou encore cette autre expression traduite littéralement de l'hébreu, «
               une voix de fin silence » …




               Paradoxalement, le silence a ‘parlé’. Dans cette ‘brise légère’, Elie a bien entendu
               une « voix » un chuchotement, venant du fin fond du silence et lui parlant au
               cœur. Ce fut une expérience mystique bouleversante. Elie était convaincu que

               cette "voix de fin silence" provenait de Dieu et que le silence était habité par une
               Présence.




               N’y va-t-il pas eu des moments dans notre propre expérience où nous avons
               ressenti Dieu présent dans notre vie - peut-être pas aussi dramatiquement que
               cette confrontation sur le mont Horeb -  mais où nous avons eu des expériences

               qui nous ont fait comprendre que Dieu est une réelle présence ?



                Jésus




               Dans l’Évangile, nous voyons l’importance du silence dans la vie de Jésus. Nous
               le voyons souvent se retirer vers « les collines » ou un « lieu isolé » ou « le désert
               » ou une « haute montagne » ou vers le « bord de la mer » ou au Jardin de

               Gethsémani « pour prier ». Jésus cherche un lieu de silence extérieur afin d’être
               présent intérieurement à son Père dans un silence de communion, un silence qui

               n’avait pas besoin de mots.



               Comme Jésus, nous devons également trouver des moments de silence et de
               solitude dans notre vie pour développer notre capacité à être à l’écoute de cette

               « voix de fin silence ». Dans l’Évangile de St Matthieu, ne nous invite-t-il pas :



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