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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.2.
LES CLÉS MAÇONNIQUES POUR UN FUTUR PLUS HUMANISTE ET ÉCOLOGIQUE
1.2.1. L’ÉCOLOGIE, LE TROISIÈME PILIER DE LA RÉPUBLIQUE
 La Franc-Maçonnerie a largement contri- bué à l’installation des deux piliers fonda- mentaux de la République : l’école et la mé- decine. Actuellement face à l’impact du changement climatique et à la perte de re- pères sociétaux, on propose de dresser un 3è pilier. Celui-ci portera l’écologie et permet- tra de redynamiser les deux premiers en les ré enchantant et en les réinterrogeant.
epuis la révolution, la république s’est appuyée sur deux piliers fondamen- taux, l’école et la médecine. La Franc-Maçonnerie, héritière des Lu- mières, a largement contribué au dé- veloppement de ces deux institutions censées proposer une vision moderne et émancipatrice de la condition humaine. L’école républicaine a été depuis la fin du 19 e siècle le berceau de l’éveil des consciences et de l’éduca- tion citoyenne. La création d’une école laïque, gra- tuite, obligatoire et suivant un programme commun à toutes les régions et toutes les classes sociales françaises, a constitué un évènement dans la struc- turation de l’idée républicaine largement soutenue
et impulsée par la Franc-Maçonnerie.
Après le vote des lois constitutionnelles en 1875, de nombreux républicains ont pensé que la consolida- tion de la République passait par l’école. Il s’agissait de laïciser l’école afin d’affranchir les consciences de l’emprise de l’Église et de fortifier la patrie en formant des citoyens. La figure tutélaire du Maitre d’école, hussard de la république, va jouer son rôle plein et entier. Si de nos jours l’école et les ensei- gnants qui la composent voient leurs statuts et po- sitions remis en question, l’idée originelle d’ascen- seur social et d’éducation citoyenne reste plus que jamais essentielle.
Les tentations néolibérales d’adapter son objet au marché ne peuvent être combattues que par le dé- veloppement d’ une vision communes aux autres fondements républicains. Parmi ceux-ci, un des pi- liers fondamental est la médecine qui a vu son évo- lution se confirmer également sur les deux derniers siècles. Comme l’école, elle fut prisonnière du cler- gé, elle a su se renforcer par la place qu’elle a prise au sein de l’état lui-même, par ses avancées scien- tifiques et sociales et par la proposition formulée de se substituer à la parole cléricale en proposant un paradis sur terre par le soin quasi garanti permet- tant de rêver à une vie meilleure dans le monde des vivants. Au fur et à mesure des progrès accomplis dans sa pratique, elle a constitué pour le pouvoir ré- publicain, un discours de rationalité et de représen- tativité, lui permettant d’associer progrès moral, social et vital.
Avec la perte des idéologies et du religieux, le ci- toyen malmené par le matérialisme a trouvé en son sein le refuge et le juge de ses comportements. Vertus et vices sont réenvisagés à l’aune des paroles du sachant, confesseur des maux et gardien de la santé. Un sacerdoce qui bien que réinterrogé par certains médecins reste encore bien ancré sur une attitude d’élitisme voire de domination. Actuel- lement, la perte de repères sociétaux auxquels nous assistons réinterroge la nécessité de relancer l’idée républicaine et maçonnique.
  Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P31























































































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