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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.1.
« ÉNERGIES »
2.1.2.TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
LA TAXE CARBONE - LES VILLES DU FUTUR
Les villes, et particulièrement les métropoles, auront un rôle essentiel à jouer dans la ré- duction des gaz à effet de serre. L’instauration d’une taxe carbone européenne reste com- plexe à mettre en œuvre. Quel prix retenir ? En France, les aires urbaines devraient avoir un rôle spécifique à jouer. Ce sera de la responsabilité des villes de donner plus de place aux citoyens, pour réussir à atteindre les objectifs de neutralité carbone, dans les délais impartis.
ace au réchauffement climatique
de la planète, nous n’avons plus le temps et pourtant l’accord de Paris avait ouvert une voie vers un monde décarboné, avec l’adoption
d’objectifs ambitieux mais réalisables,
car chaque État avait décidé lui-même de l’effort dont il était capable. Au surplus, chaque État était contraint de rendre des comptes sur les progrès accomplis.
Mais les pays réfractaires comme les États-
Unis, le Brésil, l’Arabie saoudite, premier producteur de pétrole du monde, ou la Po- logne, pays dépendant encore du charbon, constituent encore au-jourd’hui autant de blocages à la réalisation d’un objectif de neutralité carbone d’ici à 2050. Bien que largement engagé au niveau de l’Union européenne, puisque sa présidente a promis la neu-tralité carbone en 2050, avec une ré- duction des gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2030 – contre 40% aujourd’hui – le processus internatio- nal doit être complété et porté à tous les échelons de responsabilité, notamment au niveau des villes et des régions.
Au surplus, il conviendrait certainement d’orienter des moyens importants, moins vers la réduc-tion des émissions, que vers l’adaptation au change- ment climatique. Cela implique que soient revues les règles du marché du carbone, c’est-à-dire les
échanges d’émissions de CO2 qui permet-tent aux pays les moins pollueurs de revendre des quotas à ceux qui en émettent plus. A cela s’ajoute l’insuffi- sance ou même l’inexistence de normes par rapport aux recommandations de l’OMS contre la pollution de l’air, provoquant 400 000 morts par an, en parti- culier pour les particu-les fines et ultra fines les plus dangereuses, qu’il faudrait cibler en priorité. Au total, l’augmentation de 1,1° de la température depuis l’ère préindustrielle se traduit au-jourd’hui par l’asphyxie des mégapoles, la destruction des sols, l’acidification des océans, sans parler des di- verses catastrophes naturelles. Dès lors on peut se demander si la lutte contre le réchauffement clima- tique n’est pas emblématique de l’échec des straté- gies mises en œuvre jusqu’à présent dans le cadre des COP.
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P49
2.1.2.TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : LA TAXE CARBONE - LES VILLES DU FUTUR