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Nous pouvons y trouver les angoisses, les frustra- tions, la peur du vide et du « retour en arrière» ain- si que la religion de la croissance, l’argent, gagner sa vie, la mode et pressions sociales, internet et ré- seaux sociaux, une vie de divertissement, etc... En fait tout ce qui renforce le paraître pour se donner l’illusion d’être, de vivre ou l’illusion du bonheur. C’est bien par un nouveau récit, moteur fondamen- tal de l’histoire et de l’organisation humaine, que l’individu peut se projeter et construire son futur.
Sous l’angle de l’éducation, accorder une plus grande importance à l’étude scientifique de la vie et de la Terre (cf. Philippe Grandcolas ) est logique puisqu’il s’agit de former à sa compréhension. « Rapprocher l’homme de la nature » et peut-être rapprocher l’enseignement de la nature, les cita- dins aux questions écologiques. Assurer la protec- tion universelle du vivant par l’éducation, concevoir un enseignement qui permettrait d’éduquer des gé- nérations futures respectueuses de l’environne- ment afin d’assurer la survie de l’humanité, de pré- server la biodiversité. Le respect de la Nature et notre adaptation passe par sa compréhension pro- fonde. «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux change- ments», Darwin.
Les gens du Livre ont identifié depuis des millé- naires que la diversité est la principale raison de la coexistence de l’humanité (cf. Les lois Noahides - lois de Noé). L’engagement moral et le rapport aux autres sont nécessaires pour être dans la réalité et pouvoir agir. Une fraternité s’installe qui permet de vivre dans le respect de la biodiversité. En particu- lier le modèle ancestral des Hébreux, la « Shmitah », littéralement « libération », qui est une année sabbatique tous les 7 ans pour l’agriculture, est une philosophie d’abandon et de « respiration » des terres, des hommes, et de la Nature en général. L’érosion forte de la biodiversité est un constat grave.
Le doute n’est plus permis. Malgré cela nos com- portements et nos politiques et les grands acteurs
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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.1.
LA RÉFLEXION MAÇONNIQUE SUR LA CRISE ÉCOLOGIQUE
économiques ne changent guère. Sauvegarder et protéger toutes les espèces nécessitent de orienta- tions et des choix politiques et économiques priori- taires qui nous concernent tous.
Le langage des économistes en donnant une valeur monétaire à la nature pour la préserver devient une question d’éthique. Faut-il monétiser la biodiversité pour lui donner de la valeur face à l’économie qui gère le monde ?
On remarque également, d’élections en élections, que c’est en ville que l’on compte le plus d’électeurs sensibles aux problématiques environnementales. Vivre en ville et être conscientisé n’est donc pas contre-intuitif. Tout est questions de normes : so- ciales, culturelles, politiques.
Une juriste de l’environnement propose de défendre dans les tribunaux les intérêts de personnalités morales telles qu’un fleuve ou une vallée pour faire évoluer la protection de la nature (exemple de la vallée du Fango en Corse).
L’eau – historiquement un bien commun – est passé (selon le NASDAQ, premier marché boursier élec- tronique au monde et second marché boursier des États-Unis dernière le New York Stock Exchange, NYSE) en « ressource naturelle », ce qui ouvre une spéculation destructrice.
La politique agricole commune (PAC) a été fondée principalement sur des mesures de contrôle des prix, de subvention avec pour objectif, de moderni- ser et développer l’agriculture et la production.
Il nous faut repenser notre relation à l’élevage in- tensif et à notre économie mondialisée.
L’agriculture locale et écologique est une transition qui permettrait d’amener à une meilleure réparti- tion des cultures et à une qualité abandonnée.
La diminution forte et rapide de notre consomma- tion en biens superflus et un mode de vie plus rai- sonnable resteront les mots d’ordre de ce dialogue pour le XXIème siècle : la décroissance ne doit plus être tabou, consommer ne doit plus être un signe extérieur de richesse.
C’est pourquoi, la responsabilité des sociétés occi-
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P12
1.1.1. DÉCRYPTER LES RUPTURES COMPORTEMENTALES QU’IMPOSE LA CRISE DE LA BIODIVERSITÉ