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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.1.
LA RÉFLEXION MAÇONNIQUE SUR LA CRISE ÉCOLOGIQUE
1.1.1. DÉCRYPTER LES RUPTURES
COMPORTEMENTALES QU’IMPOSE LA
CRISE DE LA BIODIVERSITÉ
L’érosion forte de la biodiversité est un constat grave qui ne permet plus le doute. Et pourtant mentalités et pratiques ne changent guère, l’homme semblant souf- frir d’une sorte d’amnésie environnemen- tale. La responsabilité des
sociétés occidentales est engagée, il faut réagir en profondeur pour définir un nouveau modèle de crois- sance et de consommation. L’enjeu est le changement de notre réflexion sur notre lien matériel, philosophique et spirituel avec la Terre-Mère.
e génération en géné- ration, nous grandis- sons dans un monde où la nature est de plus en plus dégra- dée. Force est de constater notre insen-
sibilité à (i) la destruction de la bio-
diversité, produit de l’évolution du
monde vivant sur l’ensemble de la
planète depuis près de 3,5 milliards
d’années, et (ii) au risque vital associé pour l’huma- nité.
Pour contribuer à l’édification d’un nouveau récit pour le futur, ce document pose des questions, tente des de préciser quelques pistes sur plusieurs aspects.
Sous l’angle comportemental, le psychologue de l’environnement Peter Kahn, développe le concept d’amnésie environnementale ou d’extinction de notre expérience de la Nature, repris par la philo- sophe Cynthia Fleury et l’écologue Anne-Caroline Prévot dans leur ouvrage « Le souci de la nature ».
Comment imaginer de possibles ruptures compor- tementales si l’on ne pose pas les questions rela- tives aux mécanismes et structures internes et ex- ternes à l’individu qui régissent sa vie en société ? Ces questions recouvrent les fonctionnements indi- viduels, subjectifs, conscients et inconscients de résistance au changement, d’inertie, d’incrédulité de manière générale.
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P11