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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.1.
LA RÉFLEXION MAÇONNIQUE SUR LA CRISE ÉCOLOGIQUE
La pandémie du COVID-19 est un nouveau signal d’alarme car étroitement liée à la question de l’environnement de la déforestation...
dentales est engagée : nos pays riches consomment trop de biens superflus avec un mode de vie incon- cevable à l’échelle de la planète : l’idéal illusoire de nos sociétés de consommation ne peut être généra- lisé aux 8 à 9 milliards de personnes qui peupleront la Terre en 2050. Ainsi, pour assurer un niveau de vie décent aux populations les plus pauvres tout en garantissant notre avenir commun, il nous faut ra- pidement et obligatoirement stopper notre consom- mation superflue.
En effet, la croissance a trop longtemps été dési- gnée comme le remède miracle à tous les maux comme le rappelait Haroldo Mattos de Lemos, pré- sident du comité brésilien du Programme des Na- tions Unies pour l’Environnement (PNUE). Notre développement ne doit plus être synonyme de crois- sance ajoutait Mostafa Kamal Tolba, ancien direc- teur exécutif du PNUE, pour qui nous devons faire face à trois défis : « garantir la disponibilité des res- sources naturelles, respecter les limites de la bios- phère à absorber les résidus et la pollution induits par nos déchets, réduire la pauvreté au niveau mon- dial. ».
Enfin, il nous semble aussi important de nous ré- concilier déjà avec nous-mêmes, avec notre envi-
ronnement, de retrouver une fraternité en union avec la Terre et l’Univers, de retrouver notre déter- mination à voir les choses différemment en sortant du mécanisme de la peur intérieure ou inculquée. Il nous faut (re)trouver le sens premier de notre mou- vement vital, le pour « quoi », le pour « qui », pour soi et pour l’autre, par la fraternité et la solidarité. Il nous faut du courage pour travailler sans cesse notre pierre brute et changer nos « architectures de choix internes », prendre conscience de notre ego, nos « métaux », qui drainent une grande partie de notre énergie consacrée à masquer nos faiblesses. Nous devons aussi nous interpeller sur nos propres textes : le dernier paragraphe du Testament Philo- sophique nous demande ce que l’on abandonne, et quels sont les devoirs de l’homme vis-à-vis de sa famille, envers sa patrie, vis-à-vis de l’humanité ? mais ne questionne pas l’impétrant sur ses devoirs envers la Nature.
Il nous apparait que l’Article 1 de la Constitution du GODF : « La F. : M. : ...travaille à l’amélioration ma- térielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité...» devrait certainement évoquer aussi nos devoirs et responsabilités vis-à- vis de la biodiversité, celle-ci formant un ensemble, un système global, indissociable et vital avec l’Hu- manité.
Covid-19 et Biodiversité : La pandémie du CO- VID-19 est un nouveau signal d’alarme car étroite- ment liée à la question de l’environnement de la déforestation, du non-respect de l’hygiène alimen- taire, de la pollution, et peut rendre les zoonoses plus fréquentes, les aggraver selon le Comité Fran- çais de l’UICN (Union internationale pour la conser- vation de la nature). Il y a un lien sur l’émergence de nouvelles maladies infectieuses épidémiques, et poursuivre la destruction de la nature comme le fai- sons nous nous dirigeons vers un déséquilibre en- core plus dangereux pour l’humanité.
Le garant de notre sécurité sanitaire sera le chan- gement profond de notre façon de vivre, de nous éduquer, de nous cultiver, de travailler, de se dépla- cer, de produire et de consommer, et plus globale- ment de notre réflexion sur notre place et notre lien matériel, philosophique, spirituel avec la Terre- Mère.
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   Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P13
1.1.1. DÉCRYPTER LES RUPTURES COMPORTEMENTALES QU’IMPOSE LA CRISE DE LA BIODIVERSITÉ




















































































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