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NOUS N’ASPIRONS PAS AU REPOS, LES SOLUTIONS SONT À NOTRE PORTÉE !
3.4. TRANSITION
« La prise en charge des malades [de la Covid-19] ces derniers jours révèle une solidarité transsociale et transnationale dont on peut espérer que jamais elle ne s’éteigne. Les populations manifestent un fort esprit de coopération. Le consentement prédo- minant au confinement, le soutien inconditionnel au personnel de santé, la multiplication des petits actes de solidarité assurés de voisin à voisin en sont autant d’illustrations. Au plan européen, la création envisagée d’un fonds de solidarité est également une bonne nouvelle »1 .
L’expérience récente prouve donc que, loin d’être un principe social d’action politique tombant en désué- tude, la solidarité dépend fortement des circons- tances dans lesquelles elle est amenée à s’expri- mer : en situation de nécessité, elle émerge comme ligne directrice quasi-instinctive des parties pre- nantes.
3. SUGGESTION PROSPECTIVE
« La santé n’a pas de prix. Le Gouvernement mobi- lisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les ma- lades, pour sauver des vies quoi qu’il en coûte » 2.
Si la santé n’a pas de prix, elle doit donc échapper au marché. Et le principe de solidarité, mis en œuvre dès que les questions de santé deviennent questions de vie ou de mort, se trouverait fort ren- forcé si vocation lui était donnée de relever d’un monopole d’Etat(s) ; au minimum à l’échelon natio- nal, mais préférentiellement à celui de l’Union eu- ropéenne.
Pour ce faire, à l’échelon français, pourquoi ne pas envisager la fusion de tous les systèmes d’assu- rance-maladie ? Rassemblé en une entité unique, la Nouvelle Sécurité Sociale engloberait tous les régimes d’assurance-maladie, régimes de base et régimes complémentaires, en une entité unique. Et pourrait ainsi réaliser une simplification des procé- dures, des économies d’échelle et un contrôle ef- fectif des dépenses de santé (en supprimant par exemple les dépassements d’honoraires après juste réévaluation des tarifs des actes médicaux).
Ainsi, en tant qu’expression de l’égale dignité des êtres humains, une telle organisation de la solida- rité marquerait un coup d’arrêt à la marchandisa- tion de l’activité humaine et affirmerait la préémi- nence de la vie humaine sur les pratiques et agendas cachés du monde financier.
En matière de santé publique et de médecine pré- ventive (médecine des épidémies et santé environ- nementale), l’Union européenne ne devrait-elle pas, sous peine de désaffection des peuples, travailler sur un schéma de solidarité apte à pallier la caco- phonie et la désorganisation apparues au départ de la pandémie ? : beaucoup de manques (de réserve de moyens de protection, de médicaments, de réac- tifs biochimiques, de logistique,...) constituent au- tant de domaines de progression possible.
Solidarité : nouvel objectif comportemental de nos gouvernants, en remplacement de préférence na- tionale, court-termisme conduit par les comp- tables, individualisme comme base des stratégies politiques extrêmes ? «La sélection naturelle ne se borne pas à sélectionner des variations organiques avantageuses. Elle sélectionne aussi (...) des ins- tincts», et notamment «une «sympathie» altruiste et solidaire dont les deux principaux effets sont la protection des faibles et la reconnaissance indéfini- ment extensible de l’autre comme semblable3 .
Sources :
- programme du CNR (15 mars 1944)
- La solidarité. Enquête sur un principe juridique.
Alain Supiot, Ed. Odile Jacob, 2015.
- Conférence TedX par Bill Gates, 2015 -...
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1 https://reporterre.net/La-solidarite-vaccin-et-remede-contre-la-pandemie 2 Allocution du Pdt Macron aux Français, le 12 mars 2020
3 L’effet Darwin, Patrick Tort, Seuil ed., coll. “Science ouverte”, 2008
(cité par S. Foucart, Le Monde, 11 sept. 2008).
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P114
3.4.2. SOLIDARITE