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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.2.
LES CLÉS MAÇONNIQUES POUR UN FUTUR PLUS HUMANISTE ET ÉCOLOGIQUE
Il met ainsi au cœur de l’action éthique un nouveau principe : la responsabilité à l’égard des généra- tions futures et de notre environnement. Nulle éthique antérieure n’avait à prendre en considéra- tion la condition globale de la vie humaine et l’exis- tence de l’espèce elle-même. Le nouvel « agir » doit intégrer la reconnaissance de « fins en soi » au-delà de la sphère de l’Homme et intégrer cette sollici- tude dans le concept du bien humain. Au précepte de Kant est ajouté l’HORIZON TEMPOREL qui en était absent. La limitation anthropocentrique de toute éthique ne vaut plus. Allons plus loin ?
« Inclus dans ton choix actuel l’intégrité future de l’homme comme OBJET SECONDAIRE de ton vouloir. »
Nous pouvons décider de nous suicider, mais pas de provoquer le suicide d’autrui. Nous n’avons pas le droit de choisir le non-être des générations fu- tures à cause de l’être des générations actuelles.
ALORS... l’humanisme des Lumières est-il à jeter ? à régénérer ? Ou doit-on parler d’une autre forme d’Huma- nisme?
Une révolution globale, une transformation radicale de notre vision du monde s’imposent, qui passent aussi bien par la politique, l’économie (celle de la solidarité et de l’intelligence, pas celle des profits) que par les engagements collectifs et individuels. Comme le dit Edgar Morin, « la prise de conscience de la communauté de destin terrestre devrait être l’évènement clé de notre siècle. »
Ce message DOIT ETRE entendu et porté par notre ORDRE. Les FFMM , loin d’abandonner l’héritage des Lumières :
-La Raison, qui leur permet de débattre loin de l’opinion et d’éventuelles dérives - pas la Raison seule et glacée de la Technique, mais la raison mé- thodique ET sensible,
-La connaissance et le doute, sans lesquels cette transformation pourrait se faire dogme à son tou,
la prise de conscience de la communauté de destin terrestre devrait être l’évènement clé de notre siècle.
-L’amour des sciences - toutes les sciences, » nous sommes tous inextricablement liés » dit la physique quantique,
-Un travail sur soi-même (nos pierres et l’écologie intérieure) pour changer le monde,
doivent être au RDV par leurs travaux de prospec- tion et d’analyse à l’intérieur de l’Obédience, par leurs actions dans la société profane, par la relec- ture de certains symboles en y intégrant l’ouverture au vivant dans son ensemble, et en intégrant de nouvelles valeurs tournant le dos au narcissisme des egos, et à l’anthropocentrisme exacerbé. Alors il s’agirait d’un Humanisme écologique, tourné vers une revitalisation éthique et des solidarités élar- gies. Quelle magnifique aventure planétaire ! Francs-Maçons, à l’instar de nos Anciens, ... CHICHE ? La grandeur du défi nous porte à croire qu’il est encore temps.
Claude Levi-Strauss : « Un humanisme bien ordon- né ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres avant l’amour propre ». (Tristes tro- piques).
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   Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P35
1.2.2. QU’EST-CE QU’UN HUMANISME ECOLOGIQUE ?















































































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