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NOUS N’ASPIRONS PAS AU REPOS, LES SOLUTIONS SONT À NOTRE PORTÉE !
3.2. ECONOMIE
L’Etat peut allouer du budget pour une reprise éco- nomique en influant sur la transformation des sec- teurs qui polluent le plus. La priorité est de mettre en place un plan pour la rénovation globale des bâ- timents, développer la mobilité verte et la logistique associée pour livrer point à point, relocaliser la pro- duction des énergies renouvelables et de l’agricul- ture, et assurer la mutation industrielle nécessaire pour réorienter les productions vers des activités en conformité avec les objectifs de neutralité environ- nementale. Comment faire ?
La relance de la rénovation thermique des bâti- ments par L’Etat pourrait s’apparenter à une ap- proche keynésienne. Investissement dans les biomatériaux, la digitalisation par le Building In- formation Model simulant l’impact environnemen- tal. Investir dans la formation des architectes pour promouvoir les nouvelles architectures prenant en compte l’environnement, comme la biomimétique qui puise son inspiration dans la nature et les orga- nismes vivants. Le tout dans le but d’offrir au plus d’individus possible un logement décent respectant l’environnement.
Les transports de surface peuvent se décompo- ser en deux grands domaines que sont le fret et le transport individuel. L’Etat doit avoir une vraie poli- tique de transport de marchandise vert. 50 camions correspondent à un train de marchandise. Nombre de gares de triage ont été fermées lors de ces der- nières décennies. La réouverture de ces gares per- mettrait de contrôler le roulage des camions sur les routes françaises réduisant par la-même la pollu- tion.
Concernant le transport individuel, la problématique est de trouver une solution qui concoure au change- ment de consommation, en prenant en compte les inégalités sociales et géographique, et en rendant possible les libertés de chacun. La taxe carbone sur le carburant est une bonne idée car joue sur l’élasti- cité du prix. Si le prix du carburant augmente de 1% il y a une diminution de la consommation d’environ 0,76% (source INSEE). La mesure doit impérative- ment être accompagnée par une redistribution pour le consommateur comme par exemple la distribu- tion d’un chèque énergie ou la gratuité des services de transport en commun.
Le cadre des institutions doit permettre de favori- ser le circuit court et toutes les initiatives locales en faveur de l’environnement. Face à la pandémie et en réponse au confinement, les petits producteurs ont démontré leur capacité de mise en réseaux et de développement de circuit court de vente directe. Une autonomie des territoires permettrait de re- penser la production alimentaire et le respect de la biodiversité.
Cela simplifierait les réseaux de production, d’échange et de consommation, réduisant la pres- sion sur la biodiversité. Ce renforcement des terri- toires en termes de compétence et d’organisation, garantirait une meilleure cohérence dans la gestion des problématiques locales, ainsi qu’un rappro- chement des citoyens dans le débat démocratique. Cette autonomie des régions renforcée, le mode de gouvernance de l’Etat se transforme en fédéralisme ou « lander » comme en Allemagne.
Les entreprises réagissent à deux principaux fac- teurs que sont le chiffre d’affaire et le capital de production. La concurrence pure et parfaite n’existe pas. L’Etat doit taxer les entreprises qui polluent, et en même temps redistribuer aux entreprises ver- tueuses. L’Etat doit favoriser et défendre les en- treprises à but d’emploi, qui d’un point de vue éco- nomique bénéficient d’un avantage concurrentiel dans la réduction du coût du capital humain, mais qui permet à des chômeurs de longues durées de travailler.
Nous pouvons reprendre l’idée de Romain Ferrari, fondateur du fonds de recherche Fondation 2019, qui a imaginé la mise en place d’une «TVA circu- laire». Son taux serait différencié en fonction des externalités, c’est-à-dire des impacts environne- mentaux et sociaux des produits tout au long de leur cycle de vie. Nous le voyons, la fiscalité joue un rôle important. Il faut la considérer comme un outil de redistribution des “richesses” en plus des aides existantes et pas à la place. Pas seulement sous forme pécuniaire, mais aussi sous forme de richesses intellectuelles et de compétences, en permettant de financer des services de l’éducation et de la formation. Les fruits de la fiscalité « verte » pourraient être gérés par une coopérative qui s’oc- cuperait de la redistribution aux acteurs individuels et entreprises au travers d’un revenu de transition écologique.
 Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P96
3.2.3. ECONOMIE ET RESPECT DU VIVANT






















































































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