Page 55 - Livre d'or
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Néanmoins comprenant notre inquiétude, Plume lui a dit « je   Et puis l’impensable….., quand je l’ai vu, j’ai cru rêver, je n’ai
 vais essayer de rentrer ».  pas réalisé que c’était elle, je l’ai prise pour une des 2 petites,

 Que voulait dire « essayer de rentrer » ? Qu’est-ce qui pouvait   blanche et noire également.

 l’en empêcher ? Trop de culpabilité à combattre ? Une

 incapacité physique, une blessure, une « séquestration » ?   Plume était derrière la fenêtre émettant de faibles miaulements.
        Elle était dans un état pitoyable, avec de nombreuses blessures

 Tous les scénarios étaient possibles, ne sachant où elle était   aux pattes, les coussinets à vif, des griffes arrachées et d’une

 allée, quelles rencontres elle avait faites, ni quels éventuels   maigreur cadavérique….

 dangers elle avait-eu à affronter pendant notre absence.  Mais elle avait trouvé le courage, l’envie, la force de rentrer.
        J’ai pleuré de joie mais également de peur de la perdre étant

 Le temps continuait à défiler, 1 semaine puis 2 …  donné son état physique.




 Je pensais constamment à Plume, lui parlait à haute voix en   Elle avait tout fait pour revenir, ne pas nous abandonner, je me
 lui demandant de me faire un signe, de se montrer, lui disant   devais de tout faire pour la sauver.

 que tout le monde avait hâte et voulait la revoir, lui exprimant

 que malgré toute la confiance que j’avais en elle, j’étais morte   Son état est resté critique pendant les 1ères 48 heures de son
 d’inquiétude.  hospitalisation. Je la sentais tirailler entre l’envie de lâcher prise

 Au fur et à mesure le désespoir nous envahissait.  et celle de remonter la pente.




 Marie ne parvenait plus à communiquer avec Plume, elle la   Elle a choisi de vivre….
 sentait à bout de forces, ne pouvant trouver l’énergie suffisante

 pour donner signe de vie.   Aujourd’hui Plume est en pleine forme, et a retrouvé son
        équilibre maintenant qu’elle vit chez elle, dans son domaine.

 Marie a alors décidé de lui prodiguer des soins énergétiques, un

 peu comme un traitement ultime, un dernier recours.  Il n’en reste pas moins que sans les interventions et les soins

 Pour moi, Plume était perdue, décédée seule quelque part. Le   de Marie qui lui a transmis tout ce qui était en son pouvoir de

 plus dur était de ne pas savoir où chercher, ce qui avait pu lui   donner, je reste convaincue que je n’aurai jamais revu Plume. »
 arriver.




 Allait-il falloir que je fasse encore une fois le deuil d’un de mes
 compagnons félins, un an juste après son « grand frère »?

 Cette idée m’était insupportable.

 Et bizarrement alors que je perdais espoir, une petite lueur en
 moi s’insinuait.
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