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 Le développement durable et la concertation
citoyenne au cœur du méga projet Turcot à Montréal
De l’ordre d’environ quatre milliards de dollars, l’un des plus importants projets des dernières années à Montréal tire à sa fin. Retour sur les travaux de l’échangeur Turcot qui ont occupé une place importante au sein de la vie des Montréalais lors des cinq dernières années.
Un chantier d’une grande complexité
Débuté en 2015, le plus gros chantier routier au Québec a
été un tour de force à maints égards. Connectant trois autoroutes, l’échangeur Turcot comprend notamment quatre échangeurs, 45 structures
ainsi qu’un pont à haubans traversant le canal Lachine. En pointe, plus de 1 000 travailleurs de la construction étaient à l’œuvre sur le chantier, alors que 300 000 véhicules y circulaient quotidiennement.
Dès le début des travaux en 2015, Demix Construction fut au
cœur de ce projet d’envergure ayant nécessité une quantité de matériaux fort impressionnante : deux millions de tonnes d’agrégats, 150 000 mètres cubes de béton de structure et 135 000 mètres cubes de béton de chaussée, sans oublier les 120 000 tonnes d’asphaltes nécessaires à la construction des bretelles et du réseau municipal.
Le degré de complexité
des travaux fut tout aussi remarquable. Afin de maintenir
la circulation, la démolition de l’ancien échangeur devait se faire alors même que le nouveau était en construction. La structure
existante limitant la zone des travaux, y compris la hauteur libre, des techniques innovantes ont dû être déployées pour ne pas abîmer ce qui se construisait lors de la démolition.
De bonnes pratiques environnementales
et sociales
Dès les premières phases de sa conception, les pratiques de développement durable et la concertation citoyenne ont fait partie intégrante du projet. En voici quelques exemples probants.
À la suite de la démolition des 300 000 mètres cubes de l’échangeur, la majorité des maté- riaux a été réutilisée, le béton de démolition ayant été concassé pour ensuite construire les fonda- tions des nouvelles routes. Des matériaux compressés ont égale- ment été extraits de la couche de remblais sur les trois kilomètres du secteur d’une ancienne rivière afin de produire la terre végétale utilisée pour les plantations dans le cadre du projet.
Dans un objectif de carboneutralité, des sommes importantes ont aussi été investies dans le verdissement de l’infrastructure. À terme, ce sont 70 000 arbres, arbustes, vivaces, graminées et plantes
grimpantes qui seront plantés. Des aménagements pour les modes de transport durables ont également été conçus, soit de nombreuses pistes cyclables multifonctionnelles et des voies de circulation réservées.
L’implication des citoyens a éga- lement été au cœur du projet. Un comité de bon voisinage a ainsi été formé, en collaboration avec le ministère des Transports du Québec et la ville de Montréal afin d’être en mesure de bien prendre le pouls de la population et de tenir compte des préoc- cupations des citoyens. Des recommandations émanant du comité ont par la suite été mises en place, comme l’installation d’un mur antibruit temporaire ainsi que des écrans aménagés pour éviter que des débris ne tombent sur les voitures.
Un échangeur vert et performant pour les nombreuses années à venir Les infrastructures routières et l’inauguration des nouvelles voies étant complétées en novembre 2020, il ne restera que les aménagements paysagers sur les terrains adjacents aux routes à terminer à l’été 2021. Les automobilistes pourront donc profiter d’un nouvel échangeur et y rouler l’esprit tranquille pour les décennies à venir.
    Décembre 2020 | LE CONVOYEUR | 21
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