Page 7 - Voyages et Groupe N°4

Avec Boiloris, Salaün se renforce en Ile-de-France
Après une série de procé- dures complexes, le tribu- nal de commerce de Paris a attribué 11 agences de voyages Boiloris (*) sur 19 au groupe - nistérien Salaün. Fondé par Didier Muni, le Groupe Boiloris était en dépôt de bilan depuis le début de l’année. Michel Salaün, Pdg du groupe éponyme, avait déposé à la barre du tribunal de com- merce de Paris une o re com- mune avec le Groupe Sainte- Claire. Le tribunal a tranché : 11 agences pour Salaün (dont sept franchisées Thomas Cook et qua- tre Jet Tours) et huit pour le groupe Sainte-Claire.
Auparavant, le tribunal lui avait con é un mandat de commer- cialisation depuis quelques se- maines. Stéphane Le Pennec, di- recteur général de Salaün Holi- days : « après cette période di -
cile de redressement judiciaire et d’incertitude, nous sommes heureux de cette décision qui va permettre à 11 agences Boiloris, à leurs salariés et partenaires de retrouver un peu de sérénité ». Par ailleurs, à l’issue de l’au- dience, le Groupe Salaün indi- quait que : « les agences conti- nueront à assurer l’ensemble des services qui étaient les leurs au-
paravant, sous les marques Tho- mas Cook ou Jet Tours, avec qui le voyagiste nistérien entretient une collaboration de con ance et de qualité ». C’est un début d’année tonitruant que signe le TO breton. On se souvient qu’il annonçait, il y a quelques se- maines, le rachat de 11 agences du réseau B Di usion, situées dans le Sud de la France, puis l’intégration de trois autres de la société Voyages Evasions, toutes franchisées Thomas Cook. Des mouvements qui vont dyna- miser sensiblement son activité 2017. L’an passé, avec 650 colla- borateurs, celle-ci se situait à hauteur de 225 millions d’euros pour 114 agences de voyages en propre. z JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
(*) Charenton-le-Pont, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine, Lagny et sept agences parisiennes.
Transport aérien français :
nécessité d’une stratégie nationale
« Sans une stratégie nationale pour les cinq ans à venir, la France risque de perdre la maîtrise de ses dessertes et de sa connectivité avec l’international ». Tel est l’avis de la Fé- dération nationale de l’aviation marchande (Fnam), qui rap- pelle que 11 000 emplois ont été perdus sur cinq ans (- 9,8% pour les e ectifs de la branche dont -7,5% pour les personnels navigants) et au moins 16 000 emplois menacés dans les cinq années à venir. Pour la fédération, il y a quatre enjeux. Le premier est « la nécessité pour l’Etat de porter une stratégie nationale de long terme du transport aérien pour créer des conditions saines de concurrence » (réguler le secteur au niveau européen pour lutter contre une concurrence déloyale). Le deuxième est celui « de res- taurer des marges de manœuvre des compagnies aériennes pour sauver et préserver l’emploi en France », soit promouvoir les emplois aériens basés en France et accélérer la simpli - cation administrative pour plus de flexibilité. Le troisième concerne « un cadrage sur les taxes et redevances pour re- trouver le chemin de la compétitivité ». Dans le détail : sta- biliser et baisser les charges aéronautiques - pause ou mo- ratoire scal (par exemple, +500% d’augmentation des coûts de sûreté depuis 2001) et partager la responsabilité
comme les coûts de la sûreté aérienne entre l’Etat et les en- treprises du secteur (coût assuré aujourd’hui à 100% par les opérateurs, ce qui est un cas unique en Europe). En n, dernier et quatrième enjeu, celui « de poursuivre la simpli- cation réglementaire pour en nir avec une sur-interprétation systématique des textes européens » (application de ces derniers entraînant la suppression des textes français re- dondants sans conséquences lourdes pour le budget de l’Etat français). « Notre objectif n’est pas seulement de survivre (...) Nous voulons être au même niveau que nos concurrents », conclut la Fnam. z CATHERINE MAUTALENT
; Michel Salaün, Pdg du groupe éponyme.
Bon à savoir
VOYAGES & GROUPE 04 - MAI 2017 - 7
© J.F.-B.