Page 12 - MOBILITES-MAGAZINE-thematique-N°1

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de service) Enfin, la technologie hy- drogène ne cannibalise pas les au- tres technologies de bus. Elle peut se marier avec celle des bus à bat- teries pour obtenir des bus hybrides, et l’hydrogène se mélanger aux gaz des bus GNv (carburant Hytane ). le biogaz peut permettre la pro- duction d’hydrogène et inversement le procédé de méthanation permet- tre la production de méthane de synthèse.
Tous les feux sont au vert !...
Dans le monde, en Europe et en France, tous les feux sont donc au vert pour le déploiement des bus électriques hydrogène.
l’Asie reste cependant en pointe, et les Jeux Olympiques de 2020 au Japon révèleront à la planète entière, les avancés de l’énergie hydrogène. Une petite trentaine de bus H2, dans
Evolution du coût (capex) en M€, pour un bus électrique
à hydrogène standard (12 mètres) en europe (coûts avant subventions)
Des constructeurs annoncent dès à présent des objectifs en dessous de ceux définis par le FCH JU MAWP, dans l’hypothèse de commandes importantes permettant des économies d’échelle :
Objectifs du FCH JU MAWP * (2014-2020) : 650 k€ en 2020, 500 k€ en 2023 Proposition en Scandinavie : 450 k€ / bus pour des commandes de > 100 bus**
Hypothèse en discussion : 350 k€ / bus pour des commandes de > 100 bus / an
* FCH JU MAWP = Fuel Cells and Hydrogen Joint Undertaking’s Multi-Annual Work Plan. Ce document définit lesobjectifs stratégiques du programme de recherche et d’innovation du FCH 2 JU.
** http://hydrogenvalley.dk/white-paper/
Letter of Understanding on The Development and Market Introduction of FuelCellbuses
12 - Mobilités Magazine théMatique - Avril 2019
2.0 1.5 1.0 0,5 00
2009 2012 2014
2017/18 2020 2023
Les différentes technologies
la France et l’europe sont lancées depuis quelques années dans une démarche ambitieuse de réduction des émissions de gaz à effet de serre (ges), et tout particulièrement du Co2. le transport est le premier secteur émetteur de ges en France avec 30% des émissions totales. De ce fait, les différentes technologies de motricité des bus ne peuvent plus se comparer sur le simple critère du coût total de possession (tCo), mais il faut impérativement y adjoindre des critères environnementaux d’émissions de gaz à effets de serre (ges) et polluants. Dès lors, certaines grandes tendances peuvent être dégagées :
1-Energies Fossiles
b le Diesel, bien que condamné à moyen terme, reste la technologie la mieux maitrisée et économiquement la plus performante. etant financièrement plus abordable, le Diesel euro 6 permet un remplacement rapide des véhicules les plus anciens donc les plus polluants.
b les nouveaux carburants tels que le gtl ou l’ethanol permettent une alternative de transition.
b le gnV, offre un coût de possession proche du véhicule Diesel euro 6. les installations fixes nécessaires à son usage constituent un budget important. le gain des émissions de Co et Co2 et des particules est intéressant, mais on reste dans les énergies fossiles. le rapport économie/environnement promet à la filière gnV un déploiement en nette progression.
b la filière « hybride semble se développer plus particulièrement dans sa version apte à circuler en mode électrique à l’intérieur zones urbaines des zones à Circulation Restreinte. Différentes technologies d’hybridation sont proposées. Ce qui peut donner un intérêt mais les coûts demeurent élevés.
2-Energies renouvelables zéro émissions
b la filière biogaz (biognV), autour de la méthanisation de proximité améliore considérablement les résultats environnementaux et rentre dans la catégorie des énergies renouvelables et évite l’importation de gaz naturel.
b la filière électrique progresse rapidement, aussi bien d’un point de vue technique qu’au niveau de son industrialisation. elle est mature. Pour l’instant, les retours d’expérience restent limités et les coûts élevés. il faudra encore quelques années pour voir cette filière prometteuse être réellement opérationnelle.
b la pile à combustible véhicules à hydrogène prend pleinement sa place dans la filière électrique. elle améliore considérablement certains aspects pénalisant de la filière « batteries », en particulier sur l’autonomie, le temps de recharge, les parcours accidentés et les conditions météorologiques (froid, chaleur). les coûts restent élevés. Des hybridations sont également très prometteuses.