Page 28 - MOBILITES MAGAZINE N°19
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                             AlaUne
  terme sans fluctuations vraiment significatives. Seule ombre au ta- bleau selon l’UNIFe, qui semble désormais plus s’en inquiéter qu’au- paravant, la persistance d’un certain nombre de marchés qui restent à pénétration de plus en plus réduite (Corée)ou restant fermée ( Japon). Alors qu’en revanche l’europe est très « ouverte ». Comme le mon- trent notamment les succès d’hi- tachi qui, après les rames régio- nales à grande vitesse livrées pour le Sud de Londres, conquiert le marché. Après avoir absorbé StS- Ansaldo fleuron transalpin de la signalisation le constructeur japo- nais arrive sur le marché du train régional avec les rames « rock ». Dont la première est présentée à Innotrans et côte à côte avec la rame « Pop » d’Alstom également destinée à trenitalia...
2 hydrogène plus batterie et électrique plus batteries : un tournant d’avenir
 1 Établissement Public de Sécurité Ferroviaire.
Les prémisses étaient là à l’occasion d’Innotrans 2016 lors de la présentation offi-
cielle de la rame I-Lint d’Alstom, et l’annonce du lancement du ta- lent 3 de bombardier. hydrogène et batteries ou traction électrique et batterie, telle serait la ques- tion...
Puisqu’après un siècle de déve- loppement impétueux, la question de l’avenir de la traction ferroviaire Diesel qui avait balayé la vapeur se pose. Particulièrement dans le
domaine des trains régionaux sur lignes non électrifiées, où son remplacement apparait comme le prochain tournant énergétique ma- jeur du monde du rail, surtout dans un contexte d’aspirations environ- nementales conduisant au retrait des énergies fossiles. Deux ans après, les deux pionniers Alstom et bombardier ont franchi de nou- veaux pas.
Premier avantage pour Alstom après l’homologation de l’I-Lint par l’ebA (eisenbahn bundes Amt), l’équivalent allemand de l’ePSF (1). Avec, le 16 septembre prochain, la mise en service commercial des deux premières des 14 rames à hydrogène commandées par le réseau régional « elbe Weser », en attendant 30 autres rames pour deux régions. Après une inaugu- ration officielle par le ministre fé- déral allemand des transports en basse-Saxe, elles roulent désormais sur la ligne bremerhaven-bremer- wörde-buxtehude (74 km). Une station provisoire de remplissage d’hydrogène sur la base d’une re- morque-citerne a été installée, en attendant un équipement « solide » et définitif en 2021. Cette citerne permet d’assurer la recharge des deux trains en service durant un mois. La recharge dure quinze mi- nutes, et la consommation attein- drait en moyenne 0,13 t/100 kilo- mètres. en l’attente d’une produc- tion d’hydrogène à base d’éo- liennes et d’électrolyse, qui réduirait de 100% les émissions de CO2, le système actuel permettrait d’ores et déjà une réduction de 45% de
   INNOTRANS 2018, UNE ÉDITION BIEN REMPLIE...
EN L’ABSENCE DE LA GRANDE VITESSE !
Même s’il existe des « doublons » en raison de la présence considérée comme nationale de filiales ou de joints ventures occupant des stands particuliers c’est encore un record. puisque 3062 entreprises exposantes issues de 61 pays et dont 224 étaient présentes pour la première fois auront participé à innotrans 2018. cette année ce sont aussi 160 000 visiteurs (+ 16,8 %) qui sont venus de plus d’une centaine de pays. si le tiers des entreprises exposantes étaient allemandes, on remarquait parmi les autres et en dépit de l’absence étonnante d’un stand sncf(1) une forte présence française avec pas moins de 200 entreprises. suivie de celle, décidemment très remarquée des entreprises chinoises (167). Mais aussi suisses (143), britanniques (116), italiennes (86) et espagnoles (88). tandis qu’outre l’importance traditionnelle de l’autriche (92 entreprises) on notait aussi celle - toujours croissante - des pays voisins d’europe centrale voire balkanique (230 au total, dont 81 tchèques et 76 polonaises). alors que la russie (51 exposants avec un grand stand des rzd) et les pays de la cei (24) étaient également très présents.
cette année, le site d’innotrans à Messe berlin qui couvre 200 000 m2 bénéficiait des deux premiers niveaux du nouveau bâtiment du « city cube » qui offre, d’ores et déjà et dès avant son achèvement total, pas moins de 10 000 m2 couverts supplémentaires. Mais cette surface est prise en partie au détriment des espaces d’exposition en plein air. cela n’empêche qu’ils ont toutefois ont accueilli pas moins de 140 véhicules de tous types sur 3,5 km de voies.
pour la présentation de 23 locomotives (dont 15 de fret et de manœuvre), 16 automotrices électriques, 3 voitures voyageurs, 6 rames de tramway et 40 wagons, le reste des matériels exposés étant des véhicules d’inspection et de travaux de voie.
absence majeure cette année, celle des matériels à grande vitesse dont la présence avait, durant les éditions précédentes, bien garnies les voies d’exposition en plein air. signe d’une tendance du marché ?
1 Alors qu’une douzaine d’opérateurs nationaux et de nombreuses institutions ferroviaires internationales (UIC, UNIFe, etc.) étaient représentés.
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