Page 26 - MOBILITES MAGAZINE n°37
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                 Opérateurs & réseaux
ne sera ni simple, ni brutal. Proche du cas par cas, si l’on tient compte d’une variable constituée par les réactions des communes, et sin- gulièrement des enseignants : adhéreront ils aux mesures ? On peut l’espérer. a chaque fois qu’il en ira de l’Etat, de ses représen- tants, en revanche, il est fort à parier que le doute sera plutôt de mise. Ce qui est sûr, donc, c’est que la rentrée sera progressive. On peut toujours encourager la poursuite du télétravail et étaler les heures de pointe en décalant les horaires des entreprises, ad- ministrations, crèches et établis- sements scolaires ; favoriser l’usage du vélo et de la marche pour les
trajets courts par des aménage- ments de la voirie, et désaturer ainsi les transports publics. Ce qui sera déterminant pour la reprise de l’activité économique, c’est le retour à une scolarité normale pour les élèves (les étudiants, eux, étant « épargnés » par ce dispositif). On manque cependant encore de masques pour envisager sereine- ment une réutilisation correcte des transports publics, et de masques pour rassurer les enfants et leurs familles quant à la sécurité sanitaire des transports scolaires. Enfin, on manque encore d’informations claires et convaincantes venant du ministère de l’Education Natio- nale.
Déconfinement et transport scolaire : l’Éducation nationale n’en parle (toujours) pas...
auditionné le mardi 21 avril 2020 par une commission parlementaire, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale et de la Jeu- nesse, a précisé les pistes de travail du gouvernement pour organiser le retour des élèves dans les éta- blissements scolaires à partir du 11 mai 2020.
La rentrée scolaire, après près de deux mois de confinement strict, s’étalerait sur trois semaines. Les grandes sections de maternelle, les CP et les CM2 reprendraient les premiers le chemin de l’école, à partir du 11 mai (ou le 12). Une semaine après, le 18, ce serait le tour des élèves de 6e et de 3e au collège, de ceux de première et de terminale au lycée, ainsi que ceux scolarisés en ateliers indus- triels des lycées professionnels. Enfin, les classes restantes, soit la majorité des élèves, feraient leur rentrée le 25 mai. Les écoles en milieu rural, avec moins de 15 élèves, pourront rouvrir dès le 11 mai. aucune classe ne pourra ac- cueillir plus de quinze élèves.
Le ministre a toutefois précisé que ce plan prévisionnel n’était « valable que si les conditions de sécurité sanitaire étaient assurées » et que « tout serait fait en conformité avec la doctrine générale pour ce qui est du port du masque et autres mesures de protection ». Les recteurs auront la latitude d’adapter les mesures prises na- tionalement aux contraintes locales (notamment sanitaires, puisque certaines régions sont bien moins touchées que d’autres) de leur ter- ritoire de compétences. Jean-Michel Blanquer a enfin précisé qu’il ne s’agissait de là que de « grands principes » et que certaines col- lectivités pourraient décider de re-
    FOCUS SUR LE PORT DU MASQUE
Concernant les préalables à la mise en place du port du masque, les conditions suivantes doivent être réunies :
• Information sur les portes d’entrée du virus dans le corps (surtout la bouche et le nez). Cette information vise à prévenir les travailleurs vis-à-vis du risque de sentiment d’invulnérabilité qui peut être associé au port de masque et qui risque d’entraîner une baisse de la vigilance sur les gestes barrières et sur la bonne mise en place des organisations permettant de respecter la distanciation et d’éviter le contact successif de plusieurs personnes avec une surface susceptible de porter et transmettre le virus.
• Formation sur le port du masque (ajustement au visage, compatibilité avec d’autres ePi) et sur la façon de l’enlever, pour éviter toute contamination qui serait portée par la surface extérieure du masque.
• Le retrait doit en effet être précédé par le nettoyage des mains ainsi qu’immédiatement après - ce qui demande l’accès à un point d’eau et savon (ou gel hydroalcoolique), jet dans une poubelle spécifique pour tout déchets susceptibles d’être contaminés (lingettes, éléments de protection à usage unique : masques, gants...).
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