Page 24 - MOBILITES MAGAZINE n°37
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                 Opérateurs & réseaux
    CRISE SANITAIRE/Mesures «barrière»
Privé/public :
  Certes il subsiste encore de nombreuses incertitudes : la première de toutes,
concerne la fréquentation des transports publics, menacée évi- demment par les incertitudes quant à une décrue de la pandémie. Des masques seront-ils rendus obliga- toires pour pouvoir accéder aux services ? La réponse semble être
positive : il n’y a qu’à observer ce qui se fait ailleurs en la matière. Par ailleurs, les opérateurs, una- nimes, réclament des masques pour tous.
Cette mesure est clairement pré- sentée comme une alternative à une distanciation sociale qui, si elle était imposée dans les trans- ports, rendraient leur fonctionne-
24 - MoBiLités Magazine 37 - Mai 2020
La crise sanitaire sans précédent que nous connaissons met à mal un secteur, celui des transports publics. Bénéficiant de concours publics, ce secteur n’est pas le plus mal loti, précisons-le en préambule. Des masques pour tous.
ment tout simplement impossible. Cela étant dit, de nombreuses me- sures gouvernementales ont été adoptées qui ont été complétées par les régions soucieuses de ne pas menacer l’avenir des entre- prises qui, en particulier, effectuent des services de transport scolaire (une compétence obligatoire des régions). Reste que des boulever- sements sont attendus, malgré l’efficacité des mesures.
En premier lieu, les lignes Macron (services librement organisés), qui ont été brutalement interrompues et ne reprendront pas au niveau qu’elles avaient atteint avant la crise. Et de la concurrence que se faisaient sur le territoire national Blablabus et FlixBus, il apparaît de plus en plus clairement qu’elle s’in- terrompra au profit de l’un des deux ; la crise aura eu raison d’un modèle économique introuvable. En second lieu, les entreprises qui ont souhaité se diversifier ou qui, par tradition, ont continué à tirer une grosse part de leur chiffre d’affaires du transport lié au tou- risme vont souffrir (tourisme ou toute autre activité occasionnelle, événementielle...). Un retour « à la normale » est estimé à mars 2021. Comme c’est un secteur où les marges sont traditionnellement faibles, et où la concurrence est rude (notamment entre transpor- teurs européens qui ne manquent pas d’ingéniosité pour se préparer à la sortie de crise), les entreprises y sont à la fois plus fragiles et dangereusement dépendantes de la conjoncture, ici, désastreuse. Ce sont donc bien les activités conven- tionnées qui vont sauver les en- treprises du secteur (en plus des
























































































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