Page 27 - Voyages et Groupe N°06
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e à faire débat
Evénements
hexagonaux (avec « une France trop laxiste » dans ce domaine, selon les intervenants), la lourde réglementation imposée aux en- treprises, la multiplication des normes qui bloquent les inves- tissements, le manque de for- mations... Une sonnette d’alarme a été tirée : le territoire national perd du terrain sur l’échiquier mondial touristique. Et un mot d’ordre : les professionnels doi- vent se faire entendre auprès de la puissance publique ! Qu’elle soit représentée par un ministre, un ministre délégué ou un se- crétaire d’Etat... « Qu’importe le titre, mais il faut un référent, si possible relié au Premier minis- tre», lâchait Didier Chenet, Pré- sident du GNI-Synhorcat (secteur de l’hôtellerie et de la restaura- tion).
«La France a d’indéniables atouts, le tourisme est une lière de création, estime pour sa part David Lisnard, maire de Cannes. Il y a nécessité à créer une syner- gie en s’appuyant sur la chaîne touristique performante de ses acteurs ». Reste que le territoire hexagonal n’a pas évolué aussi vite que ses pays voisins, n’a
Qu’importe le titre, mais il faut un référent, si possible relié au Premier ministre.
pas surfé sur la même dyna- mique. « De plus, son image a été écornée et a perdu en terme de abilité en raison des atten- tats, des grèves, des voitures de police qui brûlent..., poursuit-il. Hors, pour les touristes, la per- ception fait la réalité ».
« Le tourisme est le parent pauvre des considérations politiques, renchérit pour sa part Christian Mourisard, président d’O ces de Tourisme de France. On n’a pas de représentant au niveau de l’Etat, tandis que le précédent
quinquennat n’a apporté qu’une cacophonie avec la loi NOTRe, sans donner de sens à l’activité touristique. Cette loi n’est qu’à mi-chemin de ce que l’on aurait dû faire ». Et de constater « un manque réel de volonté » qui permettrait de faire bouger les choses. « La France vit sur ses acquis », regrette-t-il. Alors qu’il « faudrait être beaucoup plus of- fensif ». Christian Mourisard es- time qu’au 1er janvier 2018 res- teront 1400 o ces de tourisme contre 2500 aujourd’hui.
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Qu’est-ce-que le mouvement Ethic ?
Sophie de Menthon, Présidente
du mouvement Ethic.
Créé en 1976 par Yvon Gattaz, le mouvement Ethic (Entreprises de Taille Humaine Indépendantes et de Croissance) n’est ni subventionné ni nancé par des aides publiques, mais libre et indépendant. Il rassemble une centaine d’entreprises, des grosses sociétés du CAC 40 aux TPE, en passant par des ETI et PME. Ainsi qu’une quinzaine de fédérations. Le mouvement patronal a pour mission d’être un soutien à ses adhérents, un lobbyiste, un défenseur des droits, une antenne de ré- flexion..., il se veut favorable à une meilleure intégration de l’individu dans l’entreprise, au moyen d’une charte Ethic et de sa participation au comité éthique du Medef. En n, il a lancé « la fête de l’entreprise » sous le slogan « j’aime ma boîte », organise régulièrement des conférences et un colloque chaque année. Sophie de Menthon en est aujourd’hui la pré- sidente.
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