Page 31 - MOBILITES MAGAZINE n°26
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                  Politique & institutions
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   Bruno Marzloff
en ouverture du salon, bruno Marzloff, sociologue a invité tout le monde à signer le manifeste, publié la veille sur le site de la Fabrique des Mobilités, baptisé « inventons les hubs [Dé]Mobilité ».
il préconise, devant la crise actuelle, de bâtir des points de rassemblement de mobilité, de travail, de commerce, de sociabilité et de dé-mobilité (lieux par exemple de coworking, évitant les trop grands déplacements). il a invité l’assistance à signer le manifeste « inventons les hubs [Dé]Mobilité » des points de rassemblement de mobilité, de dé- mobilité (lieux par exemple de coworking, évitant les trop grands dé- placements), de travail, de commerce, de sociabilité.
http://lafabriquedesmobilites.fr/wp-content/uploads/2019/03/Manifeste- d%C3%a9mobilit%C3%a9s_VF2.pdf
   Rennes, elles ont beaucoup investi dans le transport public, le vélo, etc. accrochées à leur espoir de « vaincre » vite la voiture-solo. Dans les travées du salon, le groupe orange abandonne sa cou- leur fétiche, adopte le bleu pour parler de 5G, de voiture, de carto- graphie et montre des films d’au- tomobiles, certaines connectées, d’autres pas mais qui réussissent néanmoins à s’emboîter correc- tement dans le flux de circulation d’une autoroute. Comme le feraient tesla ou Google. Comme Google, justement qui avec ses cartes de connexions à Waze dans la ville démarche le maire pour qu’il y ajoute ses données publiques et qu’ils fabriquent ainsi, « ensem- ble » des services aux citoyens encore plus performants.
Salon se présentant comme
« explorateur des nouvelles mobilités », InOut, illustre particulièrement le croisement entre des grands acteurs traditionnel du transport, de l’énergie, les télécoms et de l’automobile (Thalès, Orange, Enedis, La Poste, SNCF, Siemens, Keolis, Transdev, Faurecia, Engie, Eiffage, Allianz, Dassault) avec des startups. Cela tient, entre autres, à la spécialisation ancienne de Rennes dans les télécoms, l’informatique, le numérique. Depuis qu’elle a été, au tournant des années 2000, la plus petite ville à l’époque, à se doter d’un métro, en raison d’un centre-ville particulièrement dense, Rennes se distingue dans le secteur de la mobilité, pionnière, par exemple, en la matière dans l’open data. En 2017, elle s’est dotée d’un service public métropolitain de la donnée dans le but de se positionner comme « tiers de confiance » dans le paysage global de la donnée.
Le programme de conférences de la 2ème édition du salon InOut a notamment posé la question des modèles économiques de la mobilité durable et des droits individuels des citoyens dans ces domaines. En particulier autour du droit à l’accès aux villes et de l’exploitation des données personnelles. Sans qu’elles soient présentes, les GAFA l’ont été dans bien des débats. Emmanuel Couet, le Président de Rennes Métropole, en particulier, a souligné l’importance de la coopération entre les acteurs de la mobilité, les anciens comme les très nombreux nouveaux entrants. Il s’est dit, en particulier attentifs aux expérimentations menées par des villes comme Nice sur dans l’échange des données privées et publiques entre les collectivités et des Gafa.
Mobilités Magazine 26 - Mai 2019 - 31
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