Page 38 - MOBILITES MAGAZINE n°26

Politiques & institutions
de se positionner sur les voies ba- nalisées. L'accès au cours Lafayette depuis les quais du rhône est direct pour les autobus et vélos, créant ainsi un sas « sans voitures ». autant d'expérimentations suivies par la Préfecture du rhône (via le Document général d'orientation sur la Sécurité routière pour le rhône), la métropole (Direction de la voirie) et les sapeurs-pompiers (Service Départemental métropolitain d'in- cendie et de Secours). Fabien ba- gnon déplore toutefois que le groupe JcDecaux, exploitant des Velo'V sur l'agglomération lyonnaise, ne soit pas plus impliqué sur ce sujet de la sensibilisation à la sé- curité.
A la place de l'autre
Pour cet événement « vis ma vie » plusieurs ateliers ont été mis en place. auprès des cyclistes, l'en- gouement a été grand pour dé- couvrir le simulateur de conduite du tramway. Un moyen de réaliser l'inertie et l'importance des distances de freinage de ce mode guidé qui, par définition, ne peut dévier de sa trajectoire pour effectuer une ma- nœuvre d'évitement.
Une matérialisation au sol, en ex- térieur, montrait les différences de distance de freinage : à 30km/h un bus s'arrête en 8 m, tandis qu'à seulement 20km/h il faut 40 m au tramway !
Pour les conducteurs TcL, l'atelier n°4 les faisait monter sur un vélo fixe doublé par un autobus : une prise de conscience de l'effet de souffle généré par les bus lors des dépassements, ce qui rend l'inter- valle latéral de sécurité vraiment indispensable. Pour réduire les risques d'accidents avec les usagers dits vulnérables, une aide à la conduite en milieu urbain va être expérimentée sur les autobus TcL. Un outil devant aider à la prévention des accidents liés aux angles morts des autobus. ces angles morts
Q De gauche à droite, Fouziya Bouzerda, Présidente du SYTRAL, Raymond Deschamps Directeur Général du SYTRAL et Fabrien Bagnon co-Président de l'association La Ville à Vélo, lors de la journée "vis ma vie" organisée le 21 mars 2019 sur le dépôt TCL de Saint-Priest.
W L'atelier conduite de tramway sur simulateur a reporté un franc succès auprès des cyclistes présents. Une façon de réaliser combien un tramway est l'antithèse d'une bicyclette : stable, d'une colossale inertie et non manoeuvrant.
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N La bicyclette prend peu de place au sol, mais l'intervalle de sécurité est essentiel pour prévenir les chutes et les effets de souffle générés par un autobus lors d'un dépassement.
constituaient d'ailleurs un atelier où chacun a pu mesurer les enjeux mutuels. Les cyclistes se sont assis au poste de conduite pour appré- hender le gabarit et les porte-à- faux d'un autobus.
« Vis a vie » mériterait d'être re- conduit, ne serait-ce que pour que d'autres cyclistes comprennent l'im- portance de respecter les feux rouges (en particulier à l'approche du tramway), les risques liés à la
circulation sur les plateformes fer- rées ou l'importance de la vigilance en milieu urbain. on peut com- prendre la joie partagée de l'asso- ciation La Ville à Vélo et de Fouziya bouzerda face au succès de cet événement. il a également attiré les médias locaux : une occasion supplémentaire de faire passer le message de sécurité routière.
La hausse (+10%) de la part modale vélo enregistrée en 2018 sur le ter- ritoire de la métropole de Lyon rend plus que jamais ce type d'ini- tiative indispensable.
Seul souci : les cyclistes militants de La Ville à Vélo sont aussi les plus experts. comment toucher les utilisateurs de Velo'V, cyclistes oc- casionnels, trottineurs, gyropodistes et utilisateurs d'engins roulants non identifiés, tous recensés dans les modes supposés « doux » ? Un beau défi de communication... z
JEAN-PHILIPPE PASTRE