Page 41 - MOBILITES MAGAZINE N°31
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           SALON / Busworld Europe 2019
           X UNE TRANSITION QUI FERA DES MORTS
La transition énergétique telle que voulue par la classe politique, tant en Europe qu'en France, n'a pas fini de faire « traverser la rue » à des milliers de salariés.
Et il risque d'y avoir du trafic sur les passages piétons (qui sont de moins en moins des passages protégés, ultra-libéralisme et trottinettes électriques obligent) : Continental a annoncé 20 000 licenciements et la vente de sa division transmissions et chaînes cinématiques Vitesco, Voith la fermeture de deux usines en allemagne, Mahle-Behr va licencier 236 personnes en alsace, faisant suite aux 500 salariés perdus en 6 ans. ne parlons pas de la liquidation d'un acteur majeur de notre univers : le groupe Dietrich Carebus group, dont on sait pertinemment que les
170 salariés ne retrouveront pas forcément un emploi. La fin programmée en 2020 de la production de l'iveco Magelys, dernier autocar de tourisme fabriqué en France est un avatar de plus de ce processus destructeur. Les « spécificités françaises », comme la non reconnaissance des carburants alternatifs (HVo, B100) dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, les vignettes Crit'air déclassant systématiquement les Diesels face aux moteurs à allumage commandé de normes Euro équivalentes, la fiscalité carbone appliquée au biométhane, ou l'imprévisibilité totale en matière de fiscalité en général, suscitent - au mieux - incompréhension, - au pire - moqueries de la part des partenaires étrangers.
L'ancien monde se meurt, mais on ne voit pas comment le « nouveau monde » tant vanté parviendra à remplacer le tissu industriel que l'on aura laissé dépérir. sans industrie, sans salariés, pas de recettes fiscales. ou alors celles-ci vont venir accentuer la pression sur la population solvable « subsistante », des contribuables
qui n'auront dès lors pas fini de « rire jaune ». La théorie de la destruction créatrice de Joseph schumpeter, tant évoquée dans les salons et « think tanks » parisiens, trouve ici ses limites. JPP
 que jamais
place sur son stand pour exposer son Exqui.City articulé 18 m hy- drogène à pile à combustible, le modèle destiné au réseau Febus de Pau (Ariège). Le portugais Cae- tano Bus présente aussi un autobus hydrogène, bénéficiant ici d'une pile à combustible d'origine Toyota (cela s'explique par les liens com- merciaux entre le groupe Caetano et Toyota Motors Europe). Le por- tugais ne se contente donc pas seulement de faire des bases rou- lantes, mais entend bien se posi- tionner en Europe de l'ouest comme constructeur à part en- tière.
En autocars, ce sont les carros- siers-constructeurs espagnols qui suscitaient l'attention avec de nou- velles générations d'autocars dou-
N Il aura fallu attendre la dernière minute pour découvrir l'Iveco EWay qui n'est autre que... le Heuliez Bus GX 437 Elec ! Iveco Bus justifie ce changement de nom de baptême par sa volonté de répondre aux appels d'offres et de simplifier l'après-vente à l'export. Oui mais... Heuliez Bus avait bien trouvé, sous sa marque, des clients en Norvège pour le Heuliez GX 337 Elec ! Les équipes de Rorthais doivent trouver la pilule amère.
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