Page 35 - Voyages et groupe n°25
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   gences qui entraînent le dé- veloppement des infrastruc- tures et rode les habitudes d'accueil. Concernant le nombre de nuitées, les 10% de hausse concerne tant les étrangers que les locaux. Cela signifie que le tourisme d'affaires avec nuit unique à Skopje cède la place à un vrai marché de vacances, même si le tourisme « eth- nique » avec logement dans la famille reste une base im- portante.
Qu'en est-il des Français dans ces chiffres encoura- geants ? A titre indicatif, au premier rang des touristes étrangers (plus de 7000) fi- gurent ceux qui ont dirigé lepaysde1371à1912:les Turcs. Sans surprise, les sui- vants sont ses voisins : Al- banie, Grèce, Bulgarie, et ex-consœurs yougoslaves. La France compte encore peu : 800 touristes et 1500 nuitées environ. De nos com- patriotes, rares sont ceux qui sauraient situer le pays sur une carte, pourraient citer le nom de sa capitale, plus encore le prononcer correctement. Qui a en tête que, de 1916 à 1918, l'armée française a mené en Macé- doine des opérations contre la XIe armée allemande, al- liée aux Autrichiens et aux Ottomans ? Le cimetière mi- litaire de Bitola est là pour le rappeler, classique très apprécié des autocaristes français et de leurs passa- gers.
Le vin est une production locale appréciée.
Hors cela, la Macédoine fonctionne un peu en vente directe auprès des grands amateurs d'Europe « de l'Est », dont les choix sont influencés par l'existence d'une liaison low cost (en l'occurrence, un Wizzair Beauvais-Skopje, soutenue par l'Etat macédonien, tout comme un Mulhouse-Ohrid, plus sporadique). Un faible taux de notoriété favorise les images subliminales, et celle de la jeune République reste la variété : même si sa cuisine donne la part belle à poivrons, tomates et autres crudités, la macédoine, ce méli-mélo de petits cubes de légumes, n'est pas du tout d'ici... C'est simplement une comparaison juste et colorée avec la mosaïque ethnique locale, qui brasse comme une salade (qu'on jette un œil aux cartes !) Slaves, Albanais, Grecs, Turcs, Valaques, Bulgares, Serbes, Gagaouzes, Arou- mains...
La table macédonienne, au passage, est excellente, et même trop généreuse pour qu'on avale à prix raisonna- ble plus qu'un plat unique. D'une facture simple et ty- piquement balkanique, elle réjouit les groupes français par l'omniprésence des fro- mages, des vins corrects et bon marché (le très branché vin bleu, dont la couleur sa- phir est obtenue par une se- conde macération au contact des peaux de raison, fait... un tabac, le tabac étant, du
Hors de France
  Les ruines de Stobi marquent le point le plus au nord de la Macédoine antique.
Voyages & groupe 25- Juin 2019 - 35



























































































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