Page 7 - Voyages et groupe n°25

risme
Enquête
La place Skanderbeg à Tirana,
la capitale.
Skanderberg, héros national.
© J.-FRANÇOIS BÉLANGER
L’Albanie, un pays à part
Nation de la zone des Balkans, l’albanie a été marquée par une histoire contemporaine compliquée. alignée sur l’urss jusqu’en 1960, elle opta sous le régime d’enver Hoxha, sans doute le plus ubuesque des dictateurs, pour la république populaire de Chine, une situation qui perdura jusqu’à sa mort en 1985. Cela en fit l’un des pays les plus fermés au monde, une Corée du nord, version européenne. résultat, l’albanie est devenu aujourd’hui l’un des plus pauvres du continent. a tel point que les albanais figuraient en 2017 parmi les premiers demandeurs d’asile en France. Mais aussi en grèce, en allemagne, en Italie... par rapport aux trois millions d’habitants qui sont restés au pays. De tradition campagnarde, la part de population rurale est passée de 75% en 1950, à 20% aujourd’hui, avec un tiers résidant dans la capitale Tirana. aujourd’hui, les Français peuvent s’y rendre sans formalités, ni visa particuliers. et sans
inquiétude aussi puisque si la corruption quasiment institutionnalisée n’offusque personne, la population est sans arrière-pensée, avec des a priori plutôt favorables envers la clientèle française.
si les statistiques doivent être prises avec prudence, la fréquentation française se serait élevée en 2018, autour de 45 000, assez loin derrière la clientèle italienne. en 2019, la hausse serait sensible, à hauteur de 30%. L’albanie est membre de l’otan mais sans aviation. elle a même vendu ses avions de combat ! aux côtés du Monténégro, de la serbie, de la Bosnie- Herzégovine, de la Macédoine et du Kosovo, soit un total de 18 millions de personnes, elle fait partie des pays à postuler officiellement, après les élections européennes en cours, à l’adhésion à l’union européenne. encore faudra-t-il que ces deux pays fassent preuve d’efforts significatifs dans la lutte contre la corruption.
Voyages & groupe 25 - JUIN 2019 - 7