Page 25 - MOBILITES MAGAZINE N°17
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                  Politiques & institutions
de nouvelles rames acquises par l’État (voir encadré). Elle bénéficie désormais, outre de 13 M€ annuels de compensations d’équilibre, de pas moins de quinze allers-retours quotidiens cadencés à l'heure entre Paris et Troyes - contre neuf au- paravant -, des trains qui desser- vent systématiquement Nogent-
sur-Seine et Romilly-sur-Seine. Sur ces quinze trains, onze vont ensuite jusqu'à Chaumont. Au-delà, en di- rection de Belfort, la nouvelle trame horaire propose un cin- quième aller-retour en sus de l’offre précédente qui, un moment, s’était même réduite à seulement deux allers - retours. Mais aussi et sur- tout, quatre de ces cinq relations Paris-Belfort sont désormais pro- longés à Mulhouse. Ils se substi- tuent ici à l’offre semi-directe TER existante et qui, elle, a été trans- formée en offre TER omnibus clas- sique.
La « philosophie » de la Région Grand Est s’est fondée sur une re- structuration totale de l’ensemble de l'offre de base de l'axe. Ce qui a pour conséquence de recréer une relation Paris-Mulhouse de bout en bout, comme aux temps de l’âge d’or de l’ancienne ligne 4(5). Une démarche qui présente l’intérêt de structurer la partie sud du ré-
seau ferré régional et de recon- necter la ligne Paris-Belfort avec l'axe majeur alsacien Strasbourg- Colmar-Mulhouse. Tout en favori- sant les liaisons avec Bâle et l’en- semble du nord de la Suisse. Comme de relier la ligne à la future Liaison Rail Aéroport de Bâle-Mul- house tout en accroissant la zone de chalandise de cet aéroport in- ternational.
Pression sur l’Etat
Après avoir réglé de premiers pro- blèmes liés aux rythmes de livrai- son et de mise au point de la maintenance des nouvelles rames Coradia Liner, la région se mobilise désormais pour l'électrification de la ligne. En fait celle de sa section initiale de Gretz-Armainvilliers à Troyes (128 km y compris l’antenne Longueville-Provins), aux confins de l’Île-de-France. Quitte à effec- tuer avec les élus franciliens une pression maximale sur l’État pour
  MATÉRIELS ROULANTS ENTRE RÉGIONS DÉJÀ POURVUES ET CELLES ENCORE EN ATTENTE
Les promesses de l’État en matière de renouvellement des matériels TET pour les relations qu’il garde sous son égide (28 rames seraient nécessaires qui restent à définir) comme pour celles qui ont été rétrocédées aux régions sont rien moins que considérables. Avec déjà, pour les secondes, au total 42 rames Regiolis d’Alstom et 72 rames Regio 2 N de Bombardier qui seront livrées dans leurs versions respectives destinées aux relations grandes lignes, les Coradia Liner et les Omneo. Pour un montant total acté de 1,5 Md€ d’ici 2025, les 510 M€ destinés aux 34 premières rames étant investis dès 2017-2018. Si la région Grand Est avec ses 19 rames Coradia Liner a été la première pourvue pour la ligne Paris-Troyes-Belfort-Mul- house, les autres rames sont en cours de livraison ou encore en fabrication.
Les Hauts de France devraient recevoir 10 Coradia Liner pour Paris-Amiens-Boulogne, avec un montant de 150 M€. S’ajouteraient à terme 250 M€ pour 18 autres rames et une contribution de fonctionnement de 15 M€ par an.
La Nouvelle Aquitaine recevra cinq rames Regiolis d’ici juin 2019, tandis que le record en la matière est détenu
par la Normandie avec ses 40 rames Omneo pour les re- lations Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen-Cherbourg (530 M€) . Et Centre-Val de Loire suit de près avec 375 M€ pour 32 rames Omneo à livrer d’ici 2022. Dans les deux cas il s’agit de rames aptes à la vitesse maximale de 200 km/h en raison des sections parcourables à cette vitesse sur les lignes concernées. S’ajouteront en Centre- Val de Loire 3 rames Regiolis du parc national qui seront mises à disposition de la région pour la relation ex-TET Paris-Orléans-Bourges-Montluçon.
   MobILITÉs MAGAzINE 17 - JUILLET 2018 - 25
   





















































































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