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Technologies & innovations
Le raffinage sera sous pression, en particulier pour le gazole, en raison du passage aux fuels marins à basses teneurs en soufre en 2020.
questions demeurent sur leur pé- rennité, comme le souligne l'IFP- Energies Nouvelles : « A cet hori- zon, de l'ordre de 30 milliards de barils auront été produits au total, volume à comparer à des res- sources en huile de schiste esti- mées par l'Agence Internationale de l'Energie à près de 120 milliards de barils. Cela laisse supposer un potentiel de production encore conséquent sur les 3 à 5 prochaines années. Au-delà un début de stag- nation voire de baisse n'est pas à exclure ».
ajoutez-y la politique d'embargo décrétée unilatéralement par Do- nald Trump, président des Etats- Unis vis-à-vis de l'Iran pour com- plexifier les anticipations. Cet em- bargo doit être révisé en avril 2019 : un durcissement des sanc- tions créerait de vives tensions sur les cours.
L'effet de choc sur les prix dépendra alors de la politique des pays mem- bres de l'OPEP : ceux-ci ont décidé de réduire leur production globale (-1,19 Mb/j) le 7 décembre dernier pour soutenir les prix. Même la russie, pourtant non membre de l'OPEP, suit cette résolution. Les cotations dépendront du respect de cette politique de la part des pays producteurs. « Sur ces bases, les anticipations concernant le prix du Brent s'établissent entre 60 et 80$ le baril pour la moyenne de 2019. Ils reflètent les scénarios di- vers envisageables (...) difficile d'esquisser une vérité établie dans un cadre aussi mouvant. Cette si- tuation instille l'idée d'une instabilité potentiellement chronique des prix, source de prudence pour les déci- sions d'investissement en explo- ration/production. Cela pose la pro- blématique d'une insuffisance en- visageable de l'offre à terme en- traînant un possible choc pétrolier dans les prochaines années ». z
50 - MobILItés MAgAzINE 24 - Mars 2019
JEAN-PHILIPPE PASTRE