Page 14 - Voyages & Groupe N°3
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; « Nous allons évaluer les dispositifs mis en place par Laurent Fabius, nous garderons, nous ajusterons ou nous changerons ». Arnaud Leroy (En Marche)
; « On a un véritable « Made in France ». On a fait du tourisme une priorité nationale ». Aurélie Filippeti (PS)
; « Le tourisme est un secteur libre concurrence, mais pas la co Jean-Charles Hourcade (La France
du tourisme.
Un rendez-vous que n’a pas man- qué, non plus, Nicolas Dupont- Aignan, le candidat souverainiste de Debout la France à l’élection présidentielle, venu y décliner ses propositions pour « préserver notre patrimoine et développer le tourisme en France ». Et de s’engager sur la constitution d’un ministère du Tourisme à part en- tière. Parmi ses autres mesures : le lancement du CDG Express, l’expulsion des picks-pockets qui sévissent dans les métros et le RER, la propreté des sites tou- ristiques, des mesures nancières en faveur des entreprises en di - culté (report de paiement des charges sociales et scales et instauration de prêts exception- nels remboursables sur sept ans), une formation professionnelle plus attractive, l’apprentissage des langues...
Mais, Nicolas Dupont-Aignan n’a pas été le seul à faire valoir ses positions dès 2016. Les Répu- blicains ont eux aussi souhaité marquer leur intérêt pour le sec-
teur touristique français. C’était en avril lors d’un forum organisé au siège du parti. Avec pour ob- jectif de répondre à la question suivante : quelle politique du tourisme pour une nouvelle ma- jorité en 2017 ? Et de reconnaître que Laurent Fabius « avait fait de bonnes choses » pour favoriser le développement du tourisme, à l’exemple de réduire les délais d’obtention de visas. Mais, « le secteur manque de sou le, d’am- bition, d’audace et d’élan ». Faute à « l’absence d’une réelle stratégie touristique ». Et de proposer pa- rallèlement « d’associer les sec- teurs privé et public » dans une démarche visant à redorer l’image de la France, de s’intéresser aux contraintes réglementaires, à l’aspect scal, à la concurrence éco-collaborative, d’investir aussi dans la formation, l’apprentis- sage... Et Les Républicains de re- mettre sur le tapis en juin 2016 la question de la politique tou- ristique 2017/2022 avec cette fois des propositions plus concrètes. A commencer par une
réforme de la gouvernance : « le tourisme devra être représenté au sein de chaque ministère (...) une organisation interministé- rielle transversale dirigée par un ministre qui rend compte direc- tement au Premier ministre devra être créée pour dé nir la stratégie nationale du secteur ». Exit donc le ministère à part entière an- noncé ? Sur l’organisation des compétences, le parti la veut « territoriale et elle devra voir le jour dans le cadre d’un principe de liberté ». Entendez par là de laisser à chaque niveau de col- lectivité la possibilité d’impulser et de réaliser des projets d’intérêt touristique en fonction des enjeux identi és. L’Etat accompagnant les volontés locales. Ces projets d’intérêt touristique « seront pro- posés par toute collectivité dans une combinaison d’acteurs pu- blics, publics/privés ou privés », tandis que le statut d’auto-en- trepreneur « devra être source de rationalisation et de régulation d’un phénomène sociétal devenu anarchique ». Autre point : la for-
14 - VOYAGES & GROUPE 03 - AVRIL 2017
Politique