Page 10 - Voyages & Groupe n°20
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                sagers qui ont été transportés sur nos bateaux, avec le retour de la clientèle étrangère.
L’offre est variée, innovante et nombreuse. Rappelons que la France est l’inventeur du « bateau mouche », et compte sous son pavillon les plus importantes en- treprises européennes de bateaux de croisière, l’offre de promenade la plus pointue et la plus impor- tante en capacité. L’offre est de plus en plus qualitative et des produits nouveaux apparaissent comme les croisières de courte durée.
Nous sommes face à une situation que bien des secteurs écono- miques souhaiteraient connaître : la croissance. Nos infrastructures d’accueil ne sont pas nécessai- rement dimensionnées pour ac- cueillir autant de bateaux et de visiteurs. Il nous faut organiser les escales et les services asso- ciés, anticiper la création de vé- ritables terminaux de croisières, interconnecter le fleuve avec la ville, intégrer l’offre fluviale dans l’offre globale du tourisme... Notre principal défi est de faire
reconnaître le tourisme fluvial comme une filière économique à part entière, reconnue et sou- tenue par les pouvoirs publics. L’activité de tourisme fluvial gé- nère des retombées économiques importantes, directes ou indi- rectes. Et ces retombées sont d’autant plus importantes qu’elles sont orientées vers des filières de développement locales à mettre en synergie avec les territoires pour générer la valeur ajoutée attendue.
Mais, la connaissance des mé- canismes de valorisation de ces retombées est encore insuffi- sante. Il est important de réaliser des études sectorielles en vue de proposer aux acteurs du tou- risme fluvial des éléments perti- nents d’analyse économique du secteur et, plus globalement, d’avoir une bonne visibilité du marché tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
Le France fluviale peut devenir un eldorado si les acteurs s’en donnent les moyens, d’autant que nos entreprises ont un sa- voir-faire unique en Europe. z
Destination Régions
MARIE-REINE FISHER, PRESIDENTE
 Regroupement à l’horizon 2020
La promotion touristique est une notion souvent mal connue et qui recouvre des métiers assez divers et des expertises souvent rares.
Elue à la présidence de Des- tination Régions depuis 2016, j’ai tout mis en œuvre
pour que la fédération ne soit pas seulement un outil de lob- bying ou de représentation, mais aussi une plateforme de services qui permettent à ses adhérents de travailler en plus grande syner- gie, tout en leur permettant de faire des économies substan- tielles. 2018 illustre, selon moi, l’achèvement de cette transfor- mation, notamment avec l’orga- nisation d’opérations presse mu- tualisées autour du thème de l’innovation, mais aussi avec la consolidation d’un plan de for- mations spécifiques aux métiers des comités régionaux du tou- risme (communication, relations presse, questions juridiques) en partenariat avec le Centre de For- mation et de Perfectionnement des Journalistes (CFPJ) et l’orga- nisme de formation EFE ou encore un accompagnement de nos adhérents pour une meilleure connaissance des financements européens dédiés au tourisme. L’un des sujets importants de l’année 2018 a été la réflexion que nous avons menée autour de l’observation. En effet, devant le constat que les chiffres indis- pensables à la bonne connais- sance du secteur touristique sont souvent lacunaires et diffusés
  Les trois fédérations réunissant les acteurs institutionnels du tourisme en France - offices de Tourisme de France, Tourisme & Territoires et Destination régions – ont acté le principe de travailler en étroite synergie. C’est pourquoi les présidents de ces trois fédérations - Christian Mourisard pour offices de Tourisme de France, stéphane Villain pour Tourisme & Territoires et Marie-reine Fischer pour Destination régions - lancent une étude afin d’analyser les opportunités d’un rapprochement de leurs trois structures. Déjà réunies au sein de la Confédération Nationale du Tourisme depuis 1994, les trois fédérations affirment ainsi la nécessité, pour les échelons territoriaux qu’ils représentent, d’évoluer vers une complémentarité renforcée. pour cela, il a été décidé de faire appel à un cabinet indépendant afin d’examiner la faisabilité technique et institutionnelle de ce regroupement en visant une nouvelle structuration dans le courant du second semestre 2019.
Cette entité nouvelle aurait pour ambition d’être La fédération du tourisme institutionnel au service de tous les territoires et des destinations touristiques. regroupant au niveau national les forces conjuguées d’acteurs représentant 800 millions d’euros de budget et 12 000 salariés. La fédération, qui pourrait être opérationnelle au 1er janvier 2020, aurait pour ambition, en partenariat avec l’etat et les acteurs privés, de développer un tourisme de qualité, répondant aux nouvelles attentes, innovant et respectueux du développement durable. accompagner les adhérents dans le développement de leurs activités et leur mutation, explorer de nouveaux champs d’actions et soutenir le rayonnement de la destination France seront les priorités de cette future fédération qui affirmera ainsi le rôle essentiel des acteurs institutionnels du tourisme.
10 - Voyages & groupe 20 - Décembre 2018
 Grand angle



















































































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