Page 23 - Voyages et groupe N°11
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                  V&G : ... sans oublier la création en 2013 des Top Clubs. H.S. : l’idée de se lancer sur le concept club s’est inscrite fort logiquement dans le cadre d’une stratégie d’entreprise, à un mo- ment où on doit se poser des questions quant à son avenir, son évolution. J’avais aussi envie d’aller plus loin, et lorsque Go- deleine Vérin a rejoint Top, sa mission a été de réfléchir à la fa- çondontleTOpouvaitsedéve- lopper. Elle y a travaillé plusieurs mois, et comme elle était très imprégnée « club »... C’est ainsi que sont nés les Top Clubs, en Croatie, à Malte et au Cap Vert. Nous avons alors recruté une personne en charge de ce « pôle » animation et animateurs. Cette nouvelle o re a séduit les pro- fessionnels, et en particulier les spécialistes groupe. Nous pro- posons 17 Top Clubs aujourd’hui, et nous visons la trentaine.
V&G : pourquoi choisit-on une destination plutôt qu’une autre?
H.S. : aujourd’hui, tout le monde est un peu partout ! Avant d’ouvrir une nouvelle destination, je re- garde les possibilités aériennes au départ de la province. Ainsi, par exemple, il y a quatre à cinq ans, nous avons voulu ouvrir Rhodes, mais cela ne s’est pas fait parce-que nous n’avions pas de départ en région. J’ai voulu faire de même sur la Turquie en multi-province, mais j’ai dû laisser tomber. Je dirai que cela devient de plus en plus di cile de mettre en place un tel système. L’autre ingrédient tout aussi important pour Top est la possibilité de pouvoir trouver sur la destination l’hébergement adapté à la mise en place d’un club.
Choisir une destination au- jourd’hui, c’est d’abord savoir ce qu’on va y mettre en terme de
“
Début décembre, à l’occasion du 9e Forum du Seto qui
contenu et surtout la valeur ajou- tée que peut apporter.
Cequia
le plus changé, c’est la relation
humaine. ” face à des « yielders ». Par ail-
leurs, il y a de plus en plus d’ac- teurs, sans compter ceux qui viennents’immiscerdanslesec- teur pro tant de failles régle- mentaires.
V&G : et comment le voyez- vous évoluer ?
H.S. : le tableau n’est pas tout noir. A condition de savoir s’adap- ter, prendre toujours des risques mesurés, être courageux. Il faut s’armer, anticiper, être toujours à l’écoute du marché. Un schéma somme toute classique pour tout chef d’entreprise.
V&G : être tour-opérateur aujourd’hui, c’est compliqué ? H.S. : c’est évidemment beaucoup plus compliqué. Et j’insiste, beau- coup plus compliqué. Il faut être sur tous les fronts ! Il faut penser au client  nal, à l’agence de voyages, il faut savoir innover, il faut s’intéresser à internet, subir le yield management, se battre dans la négociation...
V&G : et si vous aviez des souhaits à formuler ?
H.S. : l’entreprise fête ses 20 ans cette année. C’est l’occasion de lui redonner une nouvelle image tout en faisant évoluer son o re (voir encadré ci-contre). De nou- velles promesses sur lesquelles nous nous engageons, et ce sans perdre notre ADN de PME, d’en- treprise régionale proche de ses clients. z
PROPOS RECUEILLIS PAR CATHERINE MAUTALENT
s’esttenuàDeau- V&G:envingtans,comment
ville, Helmut Stückelschweiger, Pdg de Top of tra- vel, signe la charte d’engage- ment des TO.
ont évolué les relations entre producteurs et distributeurs? H.S. : que ce soit trente, vingt ou dix ans en arrière à aujourd’hui, elles ne me semblent pas avoir vraiment changé. On retrouve toujours les mêmes réactions des uns vis-à-vis des autres. Les mêmes incompréhensions aussi...
En revanche, c’est le marché qui change, avec l’arrivée de gros tour-opérateurs sur le territoire hexagonal. Face à ce phénomène, la profession n’est pas très unie... J’ai quitté Les Entreprises du Voyage il y a quelques années, je suis en revanche au Seto et j’y suis bien.
V&G : des regrets ?
H.S. : j’en aurai qu’un seul, celui de ne pas m’être su samment intéressé à la vague internet. Cela aurait sans doute fait évoluer l’entreprise plus vite. Mais, j’as- sume !
V&G : en 2018, quelle image avez-vous du secteur touristique ?
H.S. : je dirai qu’aujourd’hui, ce qui a le plus changé, c’est la re- lation humaine. La technologie a pris le dessus, même si derrière il y a de l’humain. Mais, elle a dérouté le modèle. Aujourd’hui, dans l’aérien, par exemple, on traite avec des gens qui ne com- prennent plus le métier, on est
En entreprise
VOYAGES & GROUPE 11 - FEvriEr 2018 - 23
© Catherine Mautalent







































































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