Page 28 - Voyages&groupe n°22
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 5 QUESTIONS À...
Frédérique Diat Misiara,
chef de produit Orient chez Les Maisons du Voyage
“ La Géorgie reste une destination de niche “
V&G : quelle est la cote de la Géorgie dans le grand public ? Frédérique Diat-Misiara : ce n'est pas une destination-phare : le Caucase, on ne sait pas trop bien ce que c'est, c'est loin et pas loin à la fois. La géorgie reste donc une destination de niche, et individuelle, mais je note quand même un net développement
de la demande depuis deux à trois ans : une clientèle qui voyage beaucoup, qui recherche une destination plus originale. J'espère que l'arrivée des vols directs d'air France va booster les ventes !
V&G : est-ce une destination groupes ?
F.D-M. : tout-à-fait, mais plutôt des minigroupes en sur-mesure, de huit à dix personnes parce que la destination s'y prête davantage
- état des routes, souplesse, capacités des hôtels - mais nous sommes très ouverts sur des groupes plus grands, quitte à diviser en plusieurs minibus sur certaines portions du voyage : on fait ça couramment en arménie, à cause des montagnes.
V&G : l'hôtellerie suit ?
F.D-M. : elle reste un peu juste, à part à Tiflis où beaucoup d'hôtels de chaînes ont ouvert, sachant que l'intérêt reste la gamme intermédiaire. Le public attend des petites structures de caractère. Locales. Des capacités qui se prêtent rarement aux gros groupes.
V&G : quelle est le voyage type que l'on vous demande ?
F.D-M. : du huit jours, six de temps en temps. au delà de huit jours, on suggère de combiner avec les voisins, arménie et azerbaïdjan. Nos concurrents misent sur l'œnotourisme, qui est un bon thème, mais il n'y a pas que ça. La géorgie est très variée, il suffit de s'intéresser un minimum à la culture et à l'Histoire. Depuis peu,
il y a des demandes de mini-randos sur une partie du programme.
V&G : est-il facile de travailler avec les Géorgiens?
F.D-M. : parler géorgien, c'est difficile. Le russe reste très utile. Heureusement, nous avons deux réceptifs francophones, conscients qu'une clientèle française, il faut toujours lui trouver
de la bonne cuisine, mais tout le monde s'accorde pour dire que
les produits géorgiens sont très savoureux et naturels.
plus que ses voisins, les géorgiens sont un peuple gai et drôle, au caractère méridional, à l'accueil chaleureux. on essaye, notamment en brochure, de casser le visuel obsédant des églises géorgiennes, qui dessert la destination, en mettant en avant les paysages, et surtout les gens !
programme en Géorgie, mais il faut au moins faire une sélection serrée des seules qui valent la visite. Dans leur langue, les Géor- giens appellent Sakartvelo ce pays qui fut soixante quinze ans durant répu- blique soviétique, mais avant d'être la Géorgie, ce monde puissant a été celui du Caucase. Immanquable- ment, l'arrivée se fait par Tiflis, après un splendide survol de la montagne côté russe ou des déserts d'Azer- baïdjan. Avec les 5642 m de l'Elbrouz (Russie), le mas- sif est plus haut que les Alpes. C'est ici qu'on en- chaîna Prométhée qui, cou- pable d'avoir éclairé l'Hu- manité en lui offrant le feu, se fera picorer éternellement les entrailles par un aigle. Les aigles sont toujours là. Les légendes aussi. Jadis s'étendait ici la Colchide, où le Grec Jason vint avec ses Argonautes en quête de la Toison d'Or, avant de se lier à une princesse locale, Médée. Un tour au musée National et son trésor fait
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