Page 38 - Voyages et Groupe N°10
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> La parole à...
Sandrine Tondut-Vanin,
chargée de la promotion et du marketing touristiques à la mission tourisme du département des yvelines
« Le comité départemental du tourisme des Yvelines a été dissous en décem- bre 2016, et réintégré au sein du conseil départemental. Notre mission est de promouvoir l’o re touristique, d’accompagner les acteurs départe- mentaux ou encore de faire émerger des destinations, à l’exemple de la Vallée de la Seine, mais aussi sur des thématiques campagne et Versailles, qui constitue la porte d’entrée tou- ristique du département. Nous ne commercialisons aucun produit, nous sommes d’abord apporteur d’a aires. Concernant le marché groupes, je dois reconnaître qu’il a été mis entre parenthèses depuis 2012 pour nous concentrer sur le digital, l’événemen- tiel, comme sur des niches que sont la randonnée, la gastronomie et les jardins. Il y a eu un changement d’orientation stratégique, mais au- jourd’hui , nous souhaitons à nouveau a cher un positionnement sur ce marché groupes. Il y a des attentes et des demandes. La mission tourisme propose à ce jour des ches de pré- sentation des di érents prestataires à même de recevoir cette clientèle, avec le souhait d’aller encore plus loin en mettant en avant leurs packages. Il est question aussi d’iden- ti er sur notre site web un espace dédié. Quant à notre capacité d’hé- bergements pour les groupes, il faut savoir qu’elle est essentiellement concentrée sur Saint-Germain-en-Laye, Saint-Quentin et Versailles. Le dépar- tement des Yvelines a plusieurs atouts, et parmi eux : l’impressionnisme, six villes royales, la Seine et la Vallée de Chevreuse ».
L’équipe
« mission tourisme » des Yvelines ! De gauche à droite : Sandrine Tondut- Vanin, Alexis Chauveau, chargé de mission tourisme d’affaires, loisirs et hébergements du pôle filières touristiques et Laura Vedel, responsable du pôle attractivité touristique des territoires.
taux au cœur desquels ont poussé de petites maisons co- lorées. Bucolique. Puis un pont, en n ce qu’il en reste car une partie a été détruite lors de la Seconde Guerre mondiale. « Nous avons en projet de construire une passerelle pour relier Poissy à Carrières-de-Poissy située en face, là où a ouvert en juin dernier le parc du Peuple de l’Herbe », annonce Olivier Delas, président de l’o ce de tourisme de Poissy.
Saint-Germain-en-Laye, post-impressionniste et archéologie
Après Poissy, direction Saint- Germain-en-Laye pour une pause déjeuner proposée au Pavillon Henri IV, autrefois résidence du roi soleil, Louis XIV. Sa salle de restaurant, aménagée dans un cadre chic, o re un superbe pa- norama sur la Vallée de la Seine*. Dans les assiettes : une cuisine ra née.
Mais, la découverte de Saint- Germain-en-Laye n’attend pas, et rendez-vous était donné au musée départemental Maurice Denis. Le célèbre peintre post- impressionniste (né à Granville en 1870, et mort à Paris en 1943) achète le bâtiment en 1914, construit à la n du XVIIe siècle sous l’impulsion de Madame de Montespan pour y accueillir des indigents. Maurice Denis le res- taure, l’aménage ainsi que le jar-
din de plusieurs étages « qu’il a ectionne tout particulière- ment », souligne Laurence Ri- maux, chargée du pôle des pu- blics. En 1976, la famille du pein- tre lègue les collections au dé- partement (plus de 1500 œuvres alors), la ville rachète le bâtiment et le musée ouvre ses portes au public en 1980. « Alors qu’au temps de Maurice Denis, les pièces étaient très cloisonnées, le parcours du musée a, lui, été conçu pour privilégier les grands espaces », poursuit-elle. Et les collections ont été enrichies de- puis par de nombreuses dona- tions et acquisitions d’œuvres symbolistes et nabis (ces derniers ont inventé une peinture déco- rative appliquant le symbolisme et le synthétisme au décor mural). Aux côtés de peintures qui com- posent une grande partie des œuvres exposées, les visiteurs découvrent aussi des œuvres gra- phiques, des sculptures ainsi que des pièces de mobilier et des objets d’art (éventails, pa- ravents, vitraux...).
Autre pièce majeure du musée : la chapelle, « que Maurice Denis va décorer pendant dix ans en collaboration avec Auguste Perret, indique Laurence Rimaux. Elle témoigne des e orts de l’artiste pour la renaissance de l’art chré- tien et constitue un manifeste re- ligieux, artistique et patriotique. Elle a été réalisée avec des ma- tériaux volontairement modestes
38 - Voyages & groupe 10 - DECEMBRE 2017
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