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108 105 Résumé explicatif World of Our Fathers, p. 126. subirent que des peines très légères. certains auteurs de ce massacre furent traînés en justice, mais ils ne
LA MAIN CACHEE contraintes, elle procure des droits tangibles, comme le droit de
vote, le droit à l’application de la loi, le droit d’exprimer un avis
subversif sans crainte du châtiment.
Mais la liberté est bien plus que cela. Elle n’est pas réduite à des
éléments extérieurs, à des gouvernements ou à des hommes
influents. La liberté est un pouvoir intérieur. Ainsi, les gens vivant
sur une terre d’indépendance peuvent parfois ne pas être libres.
Au-delà d’une prétendue liberté, leur âme est en prison.
Une révolution politique peut permettre d’accéder à
l’indépendance, mais pas nécessairement à la liberté. Une personne
jouissant d’une certaine indépendance a encore besoin d’une
révolution intérieure pour accéder à la véritable liberté. C’est
pourquoi ‘Hazal nous enseignent : « La seule manière d’être libre
est de s’impliquer dans la Torah. » Et c’est pourquoi Pessa’h, le
« temps de notre liberté », est suivi de Chavouot, « le temps de
notre réception de la Torah ».
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La fête de Pessa’h commémore la fin de ce terrible esclavage
imposé par le pouvoir égyptien. La libération d’une oppression
tellement dévastatrice est une raison suffisante de se réjouir.
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Cependant, « la libération de » cet esclavage est vide de sens si elle
n’est pas reliée à la « libération pour » le don de la Torah qui se
Photo non datée d’un groupe d’immigrants arrivant à Ellis
Island à New York, et faisant la queue pour entamer les déroula sur le Har Sinaï quarante-neuf jours plus tard.
procédures d’immigration. Environ 16 millions de personnes
sont passées par Ellis Island entre 1892 et 1924. L’indépendance n’est positive que si elle aboutit à l’observance de la
(AP photo) Torah. Sinon, c’est une idole creuse.
· Un désert spirituel Idolâtrie, indépendance et liberté
Même si le dernier chapitre de la vie juive aux États-Unis reste à
écrire, la distinction entre indépendance et liberté, entre la liberté
extérieure et la véritable liberté intérieure reste nécessaire.
Les immigrants affluèrent aux États-Unis, à la fois attirés par la
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détruits pendant le pogrom. Sous la pression de l’opinion publique, de 49 Juifs tués, 587 blessés, et de 1 350 maisons et 588 magasins sur les assailla
Ces lignes ont été écrites par une poétesse peu connue, Emma
LA MAIN CACHEE Lazarus, décédée en 1887. Lazarus, Juive séfarade issue d’une
famille aisée new-yorkaise, écrivit ce poème après avoir appris le
terrible sort que subirent les Juifs de Russie entre 1881 et 1882.
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Durant ces années funestes, le Tsar Alexandre III, féroce
antisémite, avait édicté une série de « décrets temporaires » connus
vers la Zone de Résidence, une vaste bande de territoire, incluant la
sous le nom de « Lois de mai », dont l’une d’elles expulsa les Juifs
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Lettonie, la Lituanie, la Biélorussie, la Pologne et l’Ukraine. Les
Juifs habitant en dehors de cette « Zone », parmi eux ceux vivant
dans les villes clés de Moscou et de St Petersburg, furent expulsés.
Les conditions de vie dans la Zone étaient terribles. L’extrême
pauvreté, la faim et la maladie étaient la norme, et le taux de
mortalité infantile était extrêmement élevé. Et comme si cette
situation catastrophique ne suffisait pas, les maraudeurs ne
laissaient aux Juifs aucun répit. La nouvelle politique du Tsar
permettait aux autorités gouvernementales de perpétrer
secrètement une vague de pogroms à travers la Russie. Un pogrom
était une attaque apparemment soudaine contre les Juifs, mais en
réalité, elle était généralement secrètement organisée par la police
locale ou par le gouvernement. La cruauté de ces attaques se fit
rapidement connaître au-delà des frontières, tant et si bien qu’elles
suscitèrent un tollé international, et le terme russe de « pogrom »
eut tôt fait d’intégrer le lexique international. L’ultime objectif des
« Lois de mai » et de la politique du Tsar envers les Juifs était de
faire en sorte « qu’un tiers des Juifs émigre, qu’un tiers accepte le
baptême et qu’un tiers meurt de faim. »
Sa stratégie fut extrêmement efficace. Lors de la décennie
suivant son accession au pouvoir, une moyenne de 4 000 Juifs par
an quitta la Russie. Lors de la décennie suivante, entre 1881 et
1890, la moyenne d’émigration annuelle dépassa les 20 000, et en
1914, 2,5 millions de Juifs avaient émigré de la Russie vers les