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138 139 Le krach boursier et la grande dépression Le pays était en ruines, tant économiquement que
LA MAIN CACHEE pauvreté. Les hospices pour indigents ne sont désormais qu’un
vieux souvenir. » Quelques jours à peine avant le krach boursier,
l’économiste Irving Fisher de l’Université Yale glissa sur le ton de la
confidence : « Le prix des actions a atteint ce qui semble être un
haut plateau permanent ». Les Américains étaient persuadés que le
marché ne pouvait que croître.
Et pourtant, ce qui monte est inéluctablement destiné à
redescendre.
Tout comme mes petits camarades de classe entassés dans les
allées, c’est dans une frénésie frôlant la panique que les Américains
se précipitèrent pour vendre leurs actions le 29 octobre 1929. En
quelques heures ce matin-là, les valeurs des actions tombèrent si
bas qu’elles réduisirent à néant tous les gains effectués au cours de
l’année précédente ! En quinze jours, plus de 30 milliards de dollars
avaient disparu de l’économie américaine.
Après le krach, le marché boursier continua de dégringoler
jusqu’à atteindre son niveau le plus bas en juillet 1932. Entre 1932
et 1933, au plus fort de la Dépression, seize millions d’Américains
étaient sans emploi, soit un tiers de la population active. Franklin
Delano Roosevelt fut élu en novembre 1932 avec la promesse d’une
« Nouvelle Donne » - un ensemble de politiques d’allégement
économiques et agricoles destinées à atténuer les effets de la
Dépression. Même si cette « Nouvelle Donne » fut d’une aide
indiscutable, il est généralement admis que l’économie ne retrouva
sa stabilité qu’au début des années 1940.
· Le tribut humain
La Grande Dépression mérita cet adjectif en raison de sa durée
inégalée et de ses conséquences tragiques sur la société américaine.
Le taux de suicides et de maladies mentales monta en flèche, des
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Le krach boursier et la grande dépression
(Zohar, Vayikra 31b)
édictés et exécutés en ce jour. »
Au cours de l’été 1932, 25 000 vétérans de la Première Guerre Les images stéréotypées de la Dépression ne manquent pas, psychologiquement. blessées, dont deux bébés asphyxiés pendant une attaque au gaz. campem
Depuis la guerre des Six Jours, les Américains n’offraient qu’une
aide limitée à Israël. Alors qu’après 1967, les Russes avaient fourni 5
à l’Égypte des dizaines de milliers de soldats, dont plus de 100
pilotes, ainsi que des avions de chasse MiG et des missiles sol-air
(SAM), Washington avait limité la quantité des produits livrés à
Israël, craignant une escalade du conflit. Ainsi, au moment où la
tonnes d’armes par pont aérien, alors que les États-Unis n’avaient
guerre éclata, les Russes avaient envoyé aux Arabes des milliers de
procuré que des quantités limitées de munitions et de pièces
d’artillerie à Israël.
Alors que les politiciens et les militaristes américains
tergiversaient sur la nécessité d’aider les Israéliens, Nixon se
montra étonnamment généreux et fournit aux Israéliens bien
davantage que ce qu’ils avaient imaginé. Par exemple, une fois qu’il
fut convenu que les Israéliens seraient approvisionnés, les
conseillers militaires de Nixon suggérèrent que les Israéliens
envoient eux-mêmes des avions aux États-Unis pour transporter
les armes. Mais Nixon insista pour que des avions américains se
chargent de la livraison. Les conseillers rétorquèrent qu’ils ne
pouvaient envoyer que trois avions chargés d’approvisionnement.
Nixon leur demanda alors de combien d’avions
d’approvisionnement disposaient les États-Unis.
« Vingt-cinq, M. le président. Comment le scandale du Watergate sauva des vies juives
- Alors, chargez-en vingt-cinq et envoyez-les tous.
- Mais avez-vous songé aux retombées politiques ?
- Ils nous critiqueront tout autant, que nous en envoyions
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trois ou vingt-cinq. »
Des années plus tard, lorsque des passages des enregistrements
secrets de Nixon furent révélés au grand jour, il s’avéra que le
Président était secrètement antisémite. Il proférait régulièrement
des insultes raciales et des clichés racistes évoquant la fourberie des
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