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         Le jour le plus long
                                                                     Rundstedt donna immédiatement l’ordre à deux bataillons de vétérans
 qu’ils appelèrent « The First U.S. Army Group », « Le premier groupe
                                                                     Lorsqu’il apprit qu’avait lieu le débarquement aérien, le [Général] von
 nazis, et le plus proche de la côte anglaise. Ils créèrent une armée fictive
                                                                     tard. Or, toutes ces heures perdues à le laisser dormir étaient critiques.
 l’invasion viendrait du nord, à Calais, le port français contrôlé par les
                                                                     personne, jusqu’à presque midi, n’osa réveiller Hitler habitué à se lever
 « Opération Fortitude », visant à faire croire aux Allemands que
                                                                     l’OB-West  apportaient  des  nouvelles  de  plus  en  plus  préoccupantes,
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  Les plans du débarquement allié incluaient un « Plan de Dupe » appelé
                                                                     en Normandie. Alors que les rapports du Groupe d’Armées B et de
 vivres et des parachutistes derrière les lignes ennemies.
                                                                     retraite bavaroise à Berchtesgaden, loin de se douter de ce qui se tramait
 Par ailleurs, de nombreux avions furent utilisés pour transporter des
                                                                        5
                                                                      Le matin du 6 juin, Adolf Hitler dormait paisiblement au Berghof, sa
 5 000 tonnes de bombes furent larguées sur les défenses allemandes.
                                                                     dont de nombreux prisonniers.
 Henry Holt and Company, 2002). En plus du bombardement naval,
                                                                     Falaise (août 1944) coûta à elle seule 90 000 hommes aux Allemands,
 aurait fait 320 km de long (Eisenhower : À Soldier’s Life, de Carlo d’Este,
                                                                     soldats allemands furent tués ou blessés. La bataille de la Poche de
 acheminant les trois divisions aéroportées en Normandie le 5 juin
                                                                     200 000 victimes alliées, dont 54 000 morts. À peu près 200 000
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  S’ils avaient aligné neuf avions dans la largeur, le convoi aérien
                                                                     de la Bataille de Normandie. Parmi eux, il faut compter plus de
 opération armée. Le deuxième jour était J+2, le troisième jour, J+3, etc.
                                                                     Alliés et soldats allemands furent tués, blessés ou portés disparus lors
 « Jour-J » était un terme militaire désignant le premier jour de toute
                                                                     Bataille de Normandie qui dura jusqu’en août 1944. Plus de 400 000
 à l’origine, avant d’être associé au débarquement en Normandie, le
                                                                        4
                                                                      Même si le Jour-J se solda par un succès, il n’était que le début de la
 Alliés en Normandie, lors de la Seconde Guerre mondiale. Cependant,
                                                                     millions de tonnes de vivres dans les 100 jours suivant le Jour-J.
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  L’expression « Jour-J » est devenue le mot-clef du débarquement des
                                                                     permit de débarquer 2,5 millions d’hommes, 500 000 véhicules et 4
                                                                     Winston »  (avec  l’accord  du  Premier  ministre  Winston Churchill)
 Notes
                                                                     l’un des « Ports Mullbery » le 19 juin. L’autre péniche, appelée le « Port
                                                                     plages de Normandie. Malheureusement, un mauvais orage détruisit
                                                                     permettant aux bateaux de débarquer des vivres et des troupes sur les
 attendons avec ferveur.
                                                                     flottantes remorquées à travers la Manche pour créer une digue
 perdant de ce glorieux « Jour-J » qui nous est promis et que nous
                                                                     remplies  de  600 000  tonnes  de  ciment,  constituant 16  km  de  routes
 et vaincu, et que le mal n’a d’autre finalité que d’être le grand
                                                                     étaient les « Ports Mullberry ». Il s’agissait de deux immenses péniches
                                                                     ponts» et un « tank poseur de chaussées ». Les plus ingénieux de tous
 pourrons comprendre que le mauvais penchant peut être affronté
                                                                     mines sans abîmer le tank), un « tank amphibie », un « tank lanceur de
 moindres actes de notre quotidien. De cette manière, nous
                                                                     un tank Sherman équipé de chaînes à l’avant, destiné à détruire les
 aux autres, de cette magnifique  hachga’ha présente dans les
                                                                     Funnies », il y avait un tank démineur (le « Sherman Crab » qui était
 Nous devons prendre conscience, et faire prendre conscience
                                                                     Général Percy Hobart qui les avait conçus. Parmi les « Hobart’s
 mauvaise lueur baisse la garde.
                                                                     des véhicules armés, appelés les « Hobart’s Funnies », d’après le nom du
 Hachem mène la bataille pour nous, faisant en sorte que cette
                                                                     cette opération. Les préparatifs du débarquement incluaient également
 sur notre être. Nous pourrons également percevoir comment
                                                                     jusqu’à assigner leur plus brillant général, George Patton, à la tête de
 mauvais penchant s’apprêtant à s’embraser et à prendre le pouvoir
                                                                     faux équipements, et envoyèrent de faux messages radio. Ils allèrent
   LA  MAIN  CACHEE
                                                                     d’armées des États-Unis ». Ils mirent au point de faux bâtiments et de
 existence, nous pourrons peut-être entrevoir une flammèche de
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                                                                                                   avions et les pilotes disparurent.
                                                                                                      À 10 h 25 du matin, l’amiral Nagumo, certain de remporter
                                                                                                   une victoire spectaculaire, ordonna à ses avions de combat
                                                                                                   d’attaquer les porte-avions américains et de leur porter le coup
                                                                                                   fatal.
                                                                                                   ·      Littéralement venus de nulle
                                                                                                          part
                                                                                                      C’est alors que le Lieutenant Commandant Wade McClusky et
                                                                                                   son escadron de bombardiers fondirent sur leurs cibles en
                                                                                                   plongeant en piqué de plusieurs centaines de mètres de haut avant
                                                                                                   de  larguer  leur  charge  mortelle, de  sorte qu’ils semblaient
                                                                                                   littéralement venir de nulle part !
                                                                                                      Les Japonais ne parvinrent à les intercepter, car leurs « Zeroes »
                                                                                                   (avions de combat) étaient encore en pleine offensive contre
                                                                                                   les bombardiers-torpilleurs américains. Les bombardiers de
                                                                                                   McClusky avaient donc le champ libre pour opérer. Ils piquèrent
                                                                                                   sur les porte-avions japonais dont les ponts étaient emplis de
                                                                                                   bombes empilées les unes sur les autres, et dont les avions encore à
 Le jour le                                                                                        bord étaient chargés d’explosifs et de supercarburant.
                                                                                                   ·      Cinq minutes qui changèrent le
    plus long                                                                                             cours de l’Histoire
                                                                                                      « J’ai tout d’abord entendu le bruit terrible du bombardier, se   Le miracle de Midway
                                                                                                   souvient un officier japonais du porte-avions  Akagi, suivi de
                                                                                                   l’explosion assourdissante d’une frappe directe. Puis, il y a eu un
                                                                                                   éclair aveuglant suivi d’une seconde explosion, bien plus forte que
                                                                                                   la  première.  J’ai  été  horrifié  en  constatant  l’ampleur  des  dégâts
                                                                                                                                                                  79
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