Page 4 - Thématiques AQMAT - Juillet-août 2017
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CAHIER THÉMATIQUE
VENDRE EN VRAC : UN GESTE ÉCOLOGIQUE... ET ÉCONOMIQUE ?
ÉDITION 03 : BOULONS, CLOUS, ANCRAGES, ETC.
Écologique et économique, la vente des produits en vrac est le pari gagnant pour le consommateur qui réduit ses emballages et le montant de sa facture à la caisse. Mais qu’en serait-il pour la petite « quincaill’ » ?
Ce qui frappe dès qu’on entre dans le rayon des vis, boulons et consorts, c’est l’emballage, parfois le suremballage.
Avec l’arrivée des condos, le phénomène s’est accéléré. Les gens ont moins d’espaces de rangement, sont moins portés à entreposer, à se créer des ateliers comme leurs pères (sans doute quelques mères aussi !). Ils recherchent de toutes petites quantités, juste assez pour répondre à un besoin ponctuel.
Poussons la logique jusqu’au bout: pourquoi ne pas géné- raliser l’achat de boulons et d’écrous à l’unité ? Ou au poids, comme on le fait pour les fruits et les légumes. D’autant que dans notre industrie, le souci de l’hy- giène qui bloque plusieurs consommateurs devant des aliments en vrac ne repré- sente pas une barrière.
Un produit vendu en vrac devrait être au moins de 5 % moins cher que s’il était emballé pour connaître le succès. Mais s’il atteint 50 % du prix, là, les ventes sont assurées d’être meilleures.
Ce type de distribution, outre le mérite de réduire les déchets des consom- mateurs en supprimant les emballages, constitue aussi une véritable solution pour réduire le gaspillage : un f léau, facile à constater en jetant un œil sur les mon- tagnes de matériaux de construction et de pièces de quincaillerie qui jonchent dans tout écocentre.
Certains magasins spécia- lisés dans le bricolage en France, tel que Leroy Merlin, ont ouvert le vrac à leurs rayons notamment celui de la quincaillerie (vis, pointes ou autres moyens de fixa- tions) ou du bois. On peut également y trouver des distributeurs de peinture en vrac (sous la marque Ripolin).
Tous ces magasins reven- diquent un prix réduit allant jusqu’à 30 % sur les produits en vrac par rapport aux produits emballés. Gare aux idées reçues : ce n’est pas parce que vous achetez du vrac que c’est de la moins bonne qualité, au contraire.
La question qui tue : comment prévenir le vol à l’étalage avec des clous vendus en vrac ? Une piste de réponse : un accès au vrac limité au conseillers-vendeurs.
On fait ainsi d’une pierre deux coups : une relation client-vendeur s’établit forcément et dès lors, des ventes complémentaires peuvent être provoquées.
Une facture de 1,39 $ a alors le pouvoir de se transformer en vente de 13,90 $, voire de 139,00 $ !
4 juillet-août 2017  CAHIER THÉMATIQUE AQMAT


































































































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