Page 53 - AQMAT Magazine Septembre 2018
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  Gestion
 tion offrant le programme d’études transport par camion pour sensibiliser les futurs travailleurs.
Une autre manœuvre avec un « boom truck » cause un incendie
par le journal Le placoteux de Kamouraska/L’islet, on apprend qu’une grue du camion de livraison du dynaco bmr de la région a percuté une ligne à moyenne tension provoquant un incendie à rivière-ouelle, le 6 septembre dernier. Le conducteur du camion-grue, également opérateur, a dû être conduit au centre hospitalier La pocatière.
L’accident est survenu lorsque le livreur s’apprêtait à décharger du matériel devant servir à la réfection de la toiture de la maison, alors en chantier.
« Les entrepreneurs et moi avons eu le temps de voir les étincelles électriques
lorsque le bras mécanique a accroché le fil électrique. ensuite, le feu s’est déclenché dans l’un des pieds des stabilisateurs du véhicule et il s’est répandu rapidement à tout le camion de livraison », raconte le client, patrick picard, propriétaire de la maison où se faisait le déchargement. selon ce dernier, le conducteur-opérateur du camion contrôlait à ce moment la grue
avec une télécommande. « il n’était pas directement connecté au véhicule et il n’était pas à proximité non plus », a-t-il ajouté.
la maison a été affectée par la fumée, bien qu’épargnée par les flammes. Pour ce qui est du camion, c’est une perte totale. des enquêteurs de la CnEsst étaient attendus sur place.
     dERnièRE heure
   l’aQmat va demander à la cnesst une formation de 8 heures spécifiQue aux livreurs de matériaux
   actuellement, la commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (cnesst) oblige les livreurs de matériaux à suivre une formation de 30 heures. pourquoi ? parce qu’ils sont considérés comme des travailleurs de la construction. de ce fait, ils sont aussi tenus de porter un casque et des chaussures de protection. L’aqmat entreprend des démarches pour réduire ce cours à 8 heures. ainsi, plus de centres de rénovation feraient former leurs livreurs, ce qui aiderait à prévenir les accidents sur les chantiers.
il y a eu une cause en 2009 perdue par marcil qui fait maintenant jurispru- dence. Le livreur avait attiré l’atten- tion de l’inspecteur de la csst parce qu’il ne portait ni casque ni « cap »
d’acier. avouons que c’est un peu bête de sa part. La formation de 30 heures est obligatoire si le livreur pénètre sur un chantier, quel qu’il soit, même si c’est une entrée de garage résidentielle. Le prix du cours est bas (225$), mais quatre jours de formation pour nos marchands, ça ne marche pas du tout.
pour l’heure, on dit aux marchands de livrer la marchandise à l’extérieur du périmètre du chantier ou si c’est peu apprécié de la clientèle, de faire suivre la formation de 30 heures par leur livreur. mais en parallèle, nous avons sollicité une audience auprès de la vice-présidence de la Csst afin de faire valoir le point suivant : la formation de 30 heures, à première vue, couvre 75 % de sujets qui n’ont rien à voir avec le travail somme toute fort limité d’un livreur de matériaux. on va donc
demander la création d’un cours d’une demi-journée pouvant aboutir sur une attestation que reconnaîtrait le légis- lateur afin de permettre à un livreur de matériaux de saisir tout ce qui est nécessaire pour assurer sa propre sécurité, celle des travailleurs du chantier (s’il y en a) et celle des clients (pour les chantiers résidentiels).
ceci nous amène à une deuxième pro- blématique, celle de la formation des grutiers et autres appareils de levage. on sait que certaines marchands sont un peu cowboy avec la formation de leurs opérateurs de boom truck, même de chariots élévateurs. on va s’attaquer à cette situation en sensi- bilisant tous les marchands à l’impor- tance de prévenir les accidents et de se conformer à la loi en cette matière.
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